Arrivé ce samedi 06 juillet dans la ville lyonnaise, Mr RAYMOND ZEPHIRIN MBOULOU, ministre congolais de l’intérieur vient participer au premier forum Technology Against Crime en sigle (TAC) ‘Technologies contre le crime’, qui s’est tenu  du 8 au 9 juillet 2013 au Centre des Congrès de Lyon. Ce forum fait de Lyon la capitale de la lutte contre  la criminalité 2.0 organisé par le ministère français de l’intérieur,  Interpol et des  chercheurs et dirigeants d’entreprises en vue de circonscrire le phénomène croisant de  la criminalité liée aux nouvelles technologies et leur application à la sécurité.

Nous congolais estimons que c’est une bonne chose que le ministre de l’intérieur vienne s’imprégner de ce savoir faire et surtout ensuite de retranscrire cette expérience au sein de l’institution policière congolaise dans laquelle se retrouve certains des plus grands délinquants et autres agents véreux de la sécurité intérieure.

Le ministre RAYMOND ZEPHIRIN MBOULOU, il faut le dire, arrive à Lyon, précédé par le dossier fumant des « passeports biométriques congolais » délivrés injustement à des ressortissants non congolais et qui auraient bénéficié d’un statut privilégier de « diplomates ». Interpol ne manquera pas de rappeler à l’ordre le ministre congolais sur le respect des règles régissant la délivrance de ce document engageant non seulement l’ État congolais mais la sécurité internationale s’il venait que ces dits document tombaient entre les mains de personnes mal intentionnées.

Dans les échanges qu’il y a eu entre « les six cents  (600) participants venus des quatre coins du monde repartis en cinquante neuf pays représentés par vingt ministres » (1),  le ministre congolais aura à mesurer l’importance de la dégradation de la police congolaise. Une police qui se livre à des actes répréhensibles se servant parfois de la cybercriminalité pour détourner les identités de paisibles congolais et la fraude à la carte bancaire à des fins purement mercantiles.

Lyon, ayant une tradition de lutte contre le crime par les nouvelles technologies, dispose de plusieurs atouts pour lutter effacement contre la criminalité cybernétique. Lyon,  c’est aussi  le laboratoire de la police scientifique car c’est dans cette ville que naquit le premier laboratoire scientifique en 1910. « Lyon est une grande métropole dans plusieurs domaine mais plus particulièrement encore en matière de sécurité » Manuel Valls.

Ceci devrait donner matière à réflexion au Ministre congolais pour tisser les relations devant conduire à imprégner aux policiers congolais la notion du devoir de responsabilité qui leur incombe.  Car le criminel congolais n’est plus seulement cet homme « invisible » que l’on traquera par tous les moyens. Le visage du criminel  actuel congolais a changé, le criminel est aujourd’hui «  le technicien policier » qui agit dans l’ombre des institutions et dont les actes posés contribuent grandement au désaveu des citoyens envers cette institution « normalement noble ». Nous ne reviendrons pas ici sur des actes de viols, de banditismes, vols en bandes organisées, de brutalités policiers au sein des commissariats, des arrestations injustifiées, mais nous insisterons sur la volatilité des « passeports biométrique congolais et sur le piratage informatique ». Ce phénomène a des conséquences hors des frontières congolaises et nuise au plus haut point la crédibilité de la police congolaise.

Le ministère de l’intérieur congolais  subit cette vague de criminalité de l’intérieur parce qu’il met peu de moyens sur les policiers honnêtes qui veulent travaillent dans le respect de l’art. Encourageant ainsi,  le policier véreux  qui multiplie les délits  se sentant intouchable. Nous n’allons pas rappeler au ministre congolais  que lorsque que la police est pauvre, ne réprimande pas, ne sanctionne pas, le criminel est riche, étend sa domination, achète la conscience du policier.

Nous osons espérer que la participation à ce forum, dont certains participants qualifient déjà de « DAVOS DE LA SÉCURITÉ », du ministre congolais de l’intérieur, RAYMOND ZEPHIRIN MBOULOU, ne serait simplement pas une nouvelle promenade de santé, un séjour de plus pour étaler une certaine forme d’insouciance, d’irresponsabilité comme il est coutume de le constater. Ou encore selon certaines confidences, le ministre congolais RAYMOND ZEPHIRIN MBOULOU (sous les ordres de SASOU NGUESSO) serait venu profiter de l’occasion pour nouer des contacts avec les industries implantées en Rhône-Alpes spécialisées dans les équipements militaires et sécuritaires pour d’éventuels achats d’arsenal contre le peuple.

Au bénéfice du doute, nous osons croire que c’est peut-être le moment d’une  prise de conscience pour donner un vrai coup de balai dans la fourmilière de la police congolaise en pleine délitement. Loin de tomber dans une naïveté obsessionnelle,  nous pensons simplement qu’une politique de sécurité qui n’allie ni l’anticipation, ni les moyens ni encore moins la formation conduit à l’encouragement du crime organisé.

JC BERI

(1) : http://www.metronews.fr/lyon