Bientôt la fin du mois de mars, le compte à rebours a commencé ! Dans la panique, par excès de zèle de Basile EKOUEBE et par provocation, le pouvoir refuse tout passeport à l’opposant Mathias DZON, l’assignant  de fait à résidence. Ainsi, seuls les hommes du pouvoir qui peuplent déjà la région parisienne pour éloigner leurs familles d’éventuels  troubles que le pouvoir entend créer, ont le droit de sortir du Congo et de circuler.

Le président Congolais est bien convaincu que  la question de son départ  est unanimement posée et que ce n’est pas la tentative de réconciliation dans l’ex majorité présidentielle à coups de milliards le 17 mars prochain,  avec quelques groupuscules qui s’y accrochent encore, qui peut lui redonner le moral. A vrai dire, c’est cuit, donc fini et terminé. « Le fêti na fêti » actuel à Oyo cache mal la désespérance car tout le monde sait que face au dos rond de Sassou Nguesso et d’autres jusqu’au-boutistes qui l’entourent, le Peuple attend son heure de gloire :  prendre la rue et refaire l’histoire comme en 1963.

C’est aussi dans ce désespoir, en intrus et en faux invité aux discussions à Bruxelles sur Ebola pourtant bien loin du Congo, que le président Congolais a improvisé le voyage de la dernière chance  afin de susciter quelques rencontres dans les milieux du Vatican à Rome et diplomatiques à Bruxelles dans l’espoir d’infléchir leur position sur son maintenir au pouvoir au Congo.

D’abord froidement  accueilli par les nouvelles sur les détournements par son fils KIKI en suisse, détournements dont il devra répondre devant les Congolais, le président Sassou Nguesso s’est cru comme dans un tunnel noir car il n’a rencontré personne et personne n’a chercher à le rencontrer. Convaincu qu’il pourrait prendre la même trajectoire que COMPAORE, Le chef de l’Etat Congolais n’a plus l’esprit tranquille. Malgré l’arrogance sur RFI, il est énormément couvert de honte, de gêne, de peine et l’on comprend aisément  toute sa colère sur l’opposant Mathias DZON en lui privant de liberté de circuler, de voyager.

Tout le monde sait que ce voyage à Rome et Bruxelles a été un échec cuisant. Un voyage pour rien malgré près de 10 milliards de francs cfa sortis du  trésor congolais pour la couverture dudit voyage. En effet, à Rome, le fossoyeur de la paix au Congo, « médiateur international », le distributeur automatique de billets de Banque n’a pas été reçu par le Pape François comme il l’avait demandé. En dépit de ses moult sollicitations, un simple Cardinal l’a écouté  et lui a simplement confirmé la lettre du Pape François, lettre dont l’esprit est perpétué par la déclaration des Evêques de l’Eglise du Congo. Le président Sassou Nguesso, Aurait-il oublié que le Pape François, Pape des pauvres dans la lignée de St François d’Assises, connait bien le rôle qui a été le sien dans l’assassinat de Cardinal Biayenda ?

Ainsi donc, Sassou Nguesso a été prié de respecter sa parole donnée de quitter le pouvoir, lui qui a toujours dit que la parole donnée est pour lui quelque chose de capital. A  Bruxelles aussi, il n’a rencontré aucun diplomate de l’union Européenne car personne ne l’attendait à la table des discussions sur Ebola et BOKO HARAMA, deux sujets qui, malgré son offre de service, ne le concernent point.

En fin sur la question du changement de la Constitution-vraie motivation de son voyage, on sait que l’Europe a un seul discours pour toute cette partie de l’Afrique où des chefs d’Etat en fin de mandats s’autorisent à modifier leur propre loi pour se maintenir au pouvoir. L’Europe, on le sait, est très avancée sur cette question : chaque chef d’Etat en fin de mandat doit respecter sa constitution et partir sans heurts.

Vous l’aurez remarqué, le chef de l’Etat Congolais a préféré contourner Paris qui lui serait hostile. En effet, pour le président Sassou Nguesso, le président français François Hollande qui demande fermement le respect de la constitution est son pire ennemi ! C’est pourquoi, il n’a qu’une seule prière à la bouche et tous les jours:  implorer ses Nkani et ses Marabouts afin qu’ils maudissent   Hollande et lui souhaitent un échec en 2017 tout en ignorant que même dans ce contexte-là, la France a aussi un seul discours  donc, qu’un Hollande pourrait en cacher un autre.

Après cette grande déculotté diplomatique à Rome et à Bruxelles, que l’air frais des marécages d’Oyo lui fasse prendre conscience de ce que le jeu est désormais terminé.  Comme on dit : «  c’est fait » ; son sort est scellé, il devra alors partir et laisser le Congo enfin en paix, en paix, en paix, en paix  …

Paris, le 14 mars 2015

Par : Jean-sylvestre ITOUA