Ce qui devrait passer comme une lettre à la poste semble rencontrer, après 19 jours de déclaration de candidature, une certaine animosité manifeste. Celle-ci n’est pas concentrée sur la personne du général JMM MOKOKO mais plus sur son entourage qui multiplie ou simplement afficherait « un air de vainqueur » alors que le combat n’est pas encore réellement entamé. L’on peut s’interroger sur les propos lus ici et là affichant une violence extrême, une agressivité qui se manifeste dans l’attitude, pouvant prédire des dispositions malveillantes à l’ avenir.
L’opposition congolaise est complexe et forcement multiple et mérite qu’on y accorde toute notre attention, sans pour autant empêcher les soutiens des uns et des autres à clarifier leur positionnement. Nous ne gagnerons qu’en déficit unitaire en adoptant cette attitude negative. Nous devrions commencer par rendre hommage à l’IDC-FROCAD pour le travail consciencieusement mené avec une opiniâtreté intense. C’est le FROCAD-IDC qui a donné le tempo de la lutte intérieure en unissant leur force pour rendre crédible le combat contre la dictature. C’est le FROCAD-IDC qui a été et qui est aujourd’hui encore sur le terrain pour susciter le réveil de consciences du peuple.
Il se trouve qu’aujourd’hui notamment sur la place de Paris, l’on s’amuse à discréditer l’action du FROCAD-IDC pour faire la part belle à Jean-Marie MOKOKO. Je me demande si nous sommes sérieux ? En quoi le FROCAD-IDC serait ombrageux face à Jean-Marie MOKOKO? Que l’on nous débite des conneries du genre Marc MAPINGOUaurait laminé FROCAD-IDC pour faire passer son champion comme le Dieu Divin qui aurait la science infuse pour autopsier la Crise congolaise et en serait le seul détenteur de la solution me laisse pantois. J’ose croire que c’est une conspiration ourdie par les éléments nuisibles gravitant autour du Porte-parole de Jean-Marie MOKOKO. Mais s’il s’avérait que cette machination est fondée, l’entourage de MOKOKO se tire une balle dans le pied.
MOKOKO n’est pas plus opposant que ceux réunis au sein de l’IDC-FROCAD. C’est dans la concentration des efforts que le combat se gagnera.
De même, je suis offusqué que l’on jette en pâture le nom d’un homme qui a fait ses preuves dans ce combat que nous menons depuis 18 ans contre la dictature. Certes, Maitre MOUDILOU dérange par ses prises de positions intransigeantes, il a toujours été des nôtre ( à moins que ceux qui ont les preuves les sortent ) et sa détermination contre le pouvoir de sassou n’est plus à démontrer. Seulement par opportunisme et par esprit partisan une certaine partie de l’entourage de MOKOKO veulent simplement l’écarter. Lorsque nous assistons à cette « conspiration » dégoutante et forcement nuisible qui bat le plein sur les réseaux sociaux accusant Maître MOUDILOU de principal instigateur de la « vidéo de la honte » on ne peut rester insensible. En une minute, on lui a fait passer du soutien inconditionnel de Jean-Marie MOKOKO à celui de piégeur et traitre. Nous savons très bien d’où vient cette cabale et qui en est à l’ origine. Seulement, pensez-vous que nous réussirons à battre sassou si notre action n’est guidé par une course au positionnent quitte à salir les autres?. Aucune possibilité ne lui a été accordée pour se justifier la sanction est vite tombée déclencher par les faiseurs de loi à Paris. On ne se préoccupe ni de la présomption d’innocence ni surtout de prendre la précaution de tourner mille sa langue avant de parler. D’autant plus les deux principaux accusateurs ne se reconnaissent pas dans les propos qui leur ont été attribués désignant MOUDILOU comme le piégeur. Si MOUDILOU serait impliqué dans cette affaire, ne serait-ce pas aux autorités judiciaires congolaises de réclamer son audition ? Pourquoi, une affaire encore en examen et que les détails de celle serait déjà sur la place publique ? Très sincèrement, je suis perplexe et dégouté. L’on est en droit de se demander à quoi joue l’entourage de MOKOKO ?
Sans pour autant vouloir offusquer personne, les gènes du tribalisme qui minent notre société sont aussi tenaces que l’est notre attitude à l’auto-flagellation. Il a suffi que de 19 jours pour que la machine de l’automutilation de l’opposition se mette à semer les germes de notre propre destruction.
Serait-ce cela l’avenir dont on serait prêt à promettre aux congolais consistant à proclamer haut et fort « L’unité autour de MOKOKO » et dans les officines de son l’entourage « L’unité du Nord » ?
Je ne veux pas le croire….
Cette attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment, que l’on cherche à utiliser toujours au mieux de ses intérêts n’est pas propice à rendre unitaire notre combat. Une atmosphère d’animosité aux relents tribalistes ne servira que la cause du dictateur. Je ne cesse de le dire et de le redire. Personne ne sortira de cette bataille présidentielle vainqueur si nous affutons nos couteaux entre nous. Et surtout le candidat qui saura convaincre l’électorat du POOL aura pris une sérieuse option pour la victoire (Si Election il y a). Ce n’est un secret pour personne, même le dictateur SASSOU l’a très bien compris et ce n’est pas un hasard que sa campagne démarre dans le POOL.
Il serait judicieux aux soutiens de JMM MOKOKO de modérer leur discours sans pour autant se laisser marcher sur les pieds. Une campagne électorale, logiquement, devrait être un combat d’idée. Et le choix s’opère non pas sur la personne physique mais sur sa force de proposition, sa cohérence dans l’argumentaire et sa visibilité pour les lendemains difficiles. Tous les candidats sont aptes à diriger le congolais, donnons-leur l’opportunité de nous convaincre, de construire un autre avenir pour nos enfants.
Épargnons les querelles stupides et nauséabondes de caniveaux. Le Congo de demain doit s’écrire au pluriel entre tous les filles et fils du pays. Ce n’est pas une option à prendre ou à laisser, cela doit se vérifier dans les actions et les positions de chaque candidats. Nous avons un pays à construire, une unité à sceller, une nation à bâtir, faisons preuve d’une maturité intellectuelle digne de la confiance d’un peuple qui attend beaucoup de nous.
L’élection de 20 mars 2016 n’est qu’une préparation à une transition pour reformater toute le structure socio-économique du pays. Beaucoup de chantier attendent les filles et fils du pays pour relever le Congo des 33 ans de la dictature sassouiste destructeur. Soyons ensemble pour que GAGNE LE CONGO.
Jean-Claude BERI
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