diaspourie-300x131-3607449Par :  Alphonsine MIKOUIZA

La légèreté et l’inconstance dans l’engagement doivent être bannies même si cet engagement est libre et personnel. Le combat contre la tyrannie ce n’est pas du Game, ni du Nintendo. C’est du réel, c’est un combat à mort tellement les intérêts sont antagoniques, inconciliables.

Dans une démocratie, les relations entre le pouvoir élu et les opposants sont prévues par la loi fondamentale qui garantit la liberté des uns et des autres. Les opposants sont des adversaires politiques car malgré le crépage de chignons ou la virulité de certains débats et échanges dans les médias, personne ne viendrait bombarder, tuer, massacrer, torturer les partisans des uns ou des autres ou encore bombarder le peuple En démocratie personne ne tue, n’emprisonne , ne torture, ne bombarde, n’empoisonne les autres, le pouvoir ne laisse pas la misère s’installer. Nous sommes tous temoin des manifestations des gilets jaunes. Personne n’a bombardé personne. Tout se passe dans le respect des lois et des libertés des uns et des autres. Si les gilets jaunes c’était au Congo Brazzaville, nous serions tous entrain de compter les morts et manquer des larmes aux yeux pour pleurer nos parents. L’engagement demande des sacrifices et même parfois de se séparer avec certains membres de sa famille pour une cause juste et noble, pour la liberté. Ce n’est pas facile mais rien n’est gratuit sans sacrifices en tous genres. Quand on a un pied gangrené, on le coupe pour sauver sa vie. On ne peut pas non plus avoir du beurre, l’argent du beurre et la crémière. Il faut faire des choix. Certains de nos compatriotes congolais ont du mal à faire des choix vitaux. L’engagement nécessite la constance, la clairvoyance, la persévérance, la patience, l’abnégation, le don de soi.

Si on n’est pas capable de tout ça, on ne s’engage pas surtout dans ce combat contre la dictature de Sassou Nguesso et sa clique où en face vous avez des gens qui eux sont prêts à tout sacrifice pour conserver le pouvoir coûte que coûte.