Maixent Raoul Ominga DG SNPC
Par : Benjamin BILOMBOT BITADYS
Les populations du Congo-Brazzaville et particulièrement les automobilistes ne sont pas au bout de leurs peines. L’arrivée à la Direction générale de la SNPC de Maixent Raoul Ominga et de la SNPC Distribution de Teddy christel Sassou ne s’est malheureusement pas accompagnée de la disparition des files d’attente dans les station-service. Le pari des populations du Congo-Brazzaville averties aux mœurs, coutumes et pratiques de gestion made in Oyo n’a pas été démenti.
Main sur le cœur, les deux managers fraîchement nommés, Maixent Raoul Ominga et Teddy Christel Sassou, originaires de l’axe oyo-Boundji-Ollombo (OBO), avaient pourtant juré croix de bois, croix de fer, qu’ils apporteraient des améliorations dans l’approvisionnement des produits pétroliers. Plusieurs mois après, le constat est sans équivoque. La situation n’a pas changé d’un iotat. En atteste la longue file des automobilistes dans les points de vente du carburant.
L’importation des produits pétroliers raffinés est un juteux marchés que se disputent les membres du clan Sassou métamorphosés en traders du Congo-Brazzaville. Quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui trinquent. La loi d’une famille, notamment celle des Sassou Nguesso depuis 1979, date de l’accession au pouvoir de Denis, le fils de « Mama Mouébara », le pillage des ressources par un clan, les élections vérolées selon l’expression d’Alain Mabanckou, l’auteur de « Les cigognes sont immortelles », les violences armées (Bombardements de la région du Pool à l’aide des hélicoptères de combat pilotés par des mercenaires ukrainiens et israéliens), les arrestations arbitraires, les prisonniers politiques (Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Paulin Makaya, Jean Ngouabi, Jacques Bananganzala, Lembongo Ngoka) , la presse bâillonnée (Fortuné Dhombé Mbemba) , un peuple muselé et en souffrance, un État en faillite qui court depuis un an derrière un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), des pensions, des bourses et des salaires non payés, un règne par la terreur, etc… ont mis le Congo-Brazzaville en coupe réglée entraînant le dysfonctionnement de plusieurs secteurs de l’économie.
La précieuse goutte du liquide de l’or noir qui enflamma le Congo-Brazzaville le 5 juin 1997 est devenue une denrée rare. D’un fils Sassou à un autre, les perturbation dans la distribution des produits pétroliers continuent. Le problème se situe-t-il au niveau de la CORAF (La Congolaise de raffinage), filiale à 100% de la SNPC (Société nationale des pétroles du Congo), qui gère l’unique raffinerie dont dispose le pays à Pointe-Noire et dont la capacité de production a été portée à 1.200.000 tonnes par an, permettant ainsi de couvrir entre 85 et 90% de la demande nationale ? Aucune entreprise étatique du secteur pétrolier n’en souffle mot. La SNPC et la CORAF sont muettes comme une carpe. Le gouvernement du Congo-Brazzaville ne pourrait-il pas envisager la libéralisation du secteur de la distribution et la commercialisation des produits pétroliers ?
Mais zut ! à quoi bon donner des conseils à un gouvernement qui ne se donne jamais la peine de les appliquer ?
Benjamin BILOMBOT BITADYS