000000000000000000000000000000poool-3265929La guerre reprend de plus belle au Pool notamment dans le district de Mayama, pendant que son instigateur court de capitale africaine en capitale africaine en vue d’une respectabilité à jamais perdue. Mais qui ferait confiance à un pompier-pyromane ?

Hargneux et rancunier est ce monsieur vis-à-vis du Pool et de ses ressortissants. Point à n’en douter que son seul dessein macabre politique est la disparition du Pool du royaume imaginaire qu’il s’est construit. Ainsi, le Prince d’Edou pourra dormir tranquille et réaliser son règne et sa succession monarchique.

Le Pool rappellera toujours que Le Congo est une république, qui n’est pas la dictature de la minorité en armes mais bien la prise en compte des aspirations de tout un peuple au bien être. Après avoir fait un tri sélectif des brebis galeuses du Pool à coup de corruption, il a décidé d’exterminer toute âme qui vive dans ce département. Ainsi, ni les plantes, ni les animaux, ni les êtres vivants ne seront épargnés par la version revisitée et musclée de l’opération « Mouébara ». La bombe atomique doit s’abattre sur nous et rayer le Pool de la carte du Congo. Cette opération doit anéantir et mettre à mal pour longtemps sinon pour toujours les populations du Pool que nous sommes. La simple évocation des Laris et Kongos lui file de l’urticaire. Mais qu’il fasse attention au choc anaphylactique. Nos leaders, bénéficiaires du vote sociologique, sont aux abonnés absents. Comment ne le seraient-ils pas, tant les liens incestueux qu’ils entretiennent avec le roi fainéant sont connus de tous. On ne peut échapper ni aux souvenirs ni au remords, nos erreurs viennent toujours nous hanter. Pendant qu’on bombarde le Pool dans un silence monacal, certains tentent de nous divertir avec des pseudo-conventions ou assises de l’opposition qui n’ont qu’un seul but, celui de légitimer encore un peu plus ce pouvoir volé des urnes en faisant croire que tout va bien. N’est-ce pas la perspective des élections législatives qui poussent d’ores et déjà les mêmes à se positionner afin de justifier leur présence au buffet de la honte, ou à la « mangeoire » comme aiment le dire les Congolais. Attention à la fausse route. Le Pool est et sera toujours le roseau qui plie mais ne rompt pas. Ceux de nos ressortissants qui ont fait allégeance au roi nègre parce que corrompus au mépris des morts quotidiennes des nôtres, ne méritent plus notre considération. Oui le Pool se meurt dans un silence de cathédrale que même les prélats ont déserté. Pour la poignée de résistants que nous sommes, même hors du Congo, nous continuerons à faire vivre à jamais ce département et maintiendrons toujours allumée la flamme de l’espoir et de la liberté. Le Pool est le ciment de la nation congolaise sinon pourquoi alors tant de haine à son encontre ? Attaquer le Pool comme ce monsieur le fait, c’est vouloir changer la nature du Congo de république en monarchie. Tant qu’il subsistera un ressortissant du Pool à travers le monde, Sassou continuera à faire des cauchemars. Bien que tout Homme ait un prix auquel il peut se vendre, la race d’incorruptibles existe encore. Le drame du Pool ne permettra jamais le vivre ensemble car nous préférons mourir debout que de vivre à genoux avec le goût du sang dans la bouche. Cette folie meurtrière trouve-t-elle son origine dans une déception amoureuse ? La détestation viscérale de cet homme contre tout un peuple est pathognomonique d’une démence au sommet de cette dictature. Nul ne peut douter que le Pool à l’instar du Québec au Canada est une nation, c’est-à-dire un « ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité historique, culturelle, linguistique, religieuse, et constituant une entité politique. » Cette symbiose a été réussie par la magie de nos ancêtres qui nous ont inculqué la notion du bien, le respect des autres, le sens des responsabilités, le travail comme seule source d’épanouissement. N’étant pas parfaits, le venin de la division circule aussi dans nos veines. C’est cet antidote que nous devrions trouver pour que le rassemblement et l’union du Pool se fasse. Peuple libre, peuple indépendant, peuple frondeur, les voix du Pool n’appartiennent à personne sur le plan électoral. Nul n’en a l’exclusivité ni la primauté. Il est temps avant que nous ne soyons réduits à la portion congrue, tel est le vœu de l’autre, que nous nous réveillons. L’esprit de révolte de Matsoua André Grenard doit habiter chacun de nous pour conduire à la libération du Pool qui sera suivie de celle du Congo tout entier. « Fidèle à l’engagement que j’ai pris vis-à-vis de ma conscience, je partagerai jusqu’au bout l’exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai. » Victor Hugo. La destruction programmée du Pool bien que réelle ne devra être acceptée par aucun démocrate congolais. Car, si nous tuons le noyau c’est toute la cellule donc le Congo qui périra. Si le Pool qui passe par Brazzaville jusqu’à Ngabé tombe, la prochaine capitale du Congo sera Oyo. La locomotive qu’est le Pool doit continuer à jouer son rôle, celui de tirer vers le haut le pays. Comme disait Antonio Gramsci « le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». A nous d’arrêter ce monstre pendant qu’il est encore temps afin de sauver le Pool. Non, le Pool ne pliera pas, le Pool ne se taira pas, le Pool ne se soumettra pas, le Pool ne se conformera pas, le Pool ne se couchera pas, le Pool ne rendra jamais les armes et le Pool ne coulera pas malgré les flots de bombes qui viennent le submerger. La relève est déjà prête afin que le Pool demeure envers et contre tous le lieu d’éveil de la conscience collective congolaise plus que jamais tournée vers l’unité nationale. Il faudra que l’autre comprenne que nous ne sommes pas disposés à nous laisser faire. En paraphrasant Victor Hugo dans son discours d’ouverture du Congrès de la Paix, le 21 août 1849 à Paris, je dirais : « les hommes ont commencé par la lutte, comme la création par le chaos. D’où viennent-ils ? De la guerre ; cela est évident. Mais où vont-ils ? A la paix ; cela n’est pas moins évident. Dans un futur proche, les armes et les bombes seront remplacées par les votes, par le suffrage universel du peuple congolais. En lingala, en kituba, en français, en anglais, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer. Nous aimer ! Dans cette œuvre immense de la pacification, c’est la meilleure manière d’aider Dieu ! » Ensemble trouvons les ressorts dans le respect des institutions d’une paix des braves durable au Congo-Brazzaville.

“La raison veut décider ce qui est juste ; la colère veut qu’on trouve juste ce qu’elle a décidé.” Sénèque. Nous sommes le peuple congolais et la raison.

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Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA