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PAR :  SMILTONE MILANDOUX

Un énième dialogue au Congo-Brazzaville

Bonjour Monsieur Martin Mberi.

Vous allez bien j’espère. Excusez ma désinvolture si je vous adresse cette lettre ouverte au public, mais c’est parce que j’avais besoin de vous écrire sans cachotterie afin d’exprimer ma profonde pensée. Je vous épargne donc l’indécence d’une correspondante vitriolée sous couvert d’anonymat.

Dans un bref communiqué, il s’avère que vous allez piloter un dialogue.

Mais monsieur, avons-nous d’abord tiré les conséquences des précédents dialogues, Brazzaville, Ewo, Sibiti, Diata ?  Avons-nous pris en compte le protocole d’accord de ces différents dialogues ?
D’ailleurs, lorsqu’on parle de dialogue, on fait allusion à une table ronde où tout le monde est convié sans distinction aucune. C’est cela le sens même d’un dialogue national inclusif.

Avec qui fera-t-on ce dialogue ? Avec les « opposants de Sassou Nguesso » ou bien les « opposants à Sassou Nguesso » ?
Parce que c’est deux termes différents.

Denis Sassou Nguesso va-t-il se résoudre à libérer les opposants politiques emprisonnés afin de rendre crédible son unième dialogue ?

Veillez m’excusez mais je vais être un peu dure.
Par votre boulimie pécuniaire, vous clouez le peuple congolais au pilori politique. Nous avons l’impression d’être désabusés.
Vous êtes un autre diadoque qui a bu la Fontaine de Léthé.
Dans un air de déjà vu, vous justifier ce dialogue au prétexte fallacieux du vivre ensemble.

Ces plats excuses auraient fait fureur au ou dans les satiriques du célèbre Mamane de RFI ou encore chez Georges Embana du Congo, si la politique n’avait pas été une affaire sérieuse.
Votre interprétation de la situation actuelle du pays est anachronique, tout comme votre compréhension du mot « dialogue » qui n’est pas vous le savez un épiphénomène.

Parlons de votre hominité, pour reprendre l’expression de Vladimir JANKELEVITCH !
Parlons des droits de l’Hommes ! Parlons de 2016 et de la guerre du Pool ! Parlons des exécutions sommaires ! Parlons des prisonniers politiques et de tous les abus de ce pouvoir !

Parlons de la colossale dette du pays que les apparatchiks du pouvoir et leur Concucador Sassou vont laisser aux générations futures !

Je termine par cette pensée :

, aimait à dire mon grand père au village, autour du Mbogui (arbre à palabres).
Cordialement.

SMILTONE MILANDOUX