Beaucoup d’opposants congolais aveuglés par le sentiment d’appartenance ethnique et par le « BOUKOUTAGE » se sont éloigné de la vérité. Pourtant le respect des articles 57, 58 et 185 de la constitution est la seule vérité qui garantit l’alternance politique. Mais, il y a encore des Congolais dans ce pays qui trouvent que la vérité est ailleurs. Nous nous demandons s’il y a encore des citoyens au Congo.
Par ce que, comme le dit si bien Hérodote : « le citoyen a pour seul Maître la loi [….].Il doit combattre pour la loi comme pour les murs de sa maison ». En d’autres termes, le citoyen est celui qui a obligation de n’obéir qu’à la loi, par opposition à l’asservissement du barbare soumis à la volonté d’un homme, le tyran. Le moment nous apparaît particulièrement opportun de s’y arrêter pour réfléchir aux voies et moyens pour redonner sens à notre constitution.
Par exemple, lorsque Mathias Dzon affirme dans son Pacte Présidentiel à la page 5 : « sur le plan politique : abroger la Constitution du 20 janvier 2002 et adopter une nouvelle constitution garantissant le pluralisme politique, le respect de droits des humains et des valeurs de la démocratie, la séparation des pouvoirs…… » ; c’est une vraie faute politique. Car avec la disqualification de Sassou Nguesso pour 2016, il faut éviter d’ouvrir d’autres brèches. Nous lui conseillons d’abandonner d’urgence cette stratégie politique qui remettrait Denis Sassou Nguesso sur le jeu politique après 2016.
Raison pour laquelle, l’opposition doit d’urgence se poser les bonnes questions. Le débat constitutionnel n’a pas doit d’y être. Toutes les bonnes choses ont une fin et, lorsque l’on fait de la politique, il faut intégrer en soi cette vérité. Les hommes politiques passent, mais le pays reste. Un jour, le Congo s’est levé sans Youlou, sans Massamba-Débat, sans Yhombi, sans Sassou-Nguesso et sans Lissouba. C’est donc normal qu’il se lève demain sans Sassou-Nguesso , c’est la loi de l’alternance en politique.
D’ailleurs, Sassou-Nguesso en a eu le temps pour organiser son dialogue national sans exclusif, mais au lieu de le faire, il n’a organisé que des monologues avec les membres du P.C.T. En tout cas, l’heure n’est plus au dialogue politique avec quelqu’un qui va partir à la retraite en 2016, mais plutôt au respect des articles 57, 58 et 185 de la constitution. Il y a un temps pour toute chose.
En conséquence, miser sur le temps et l’oublie comme moyens pour effacer les stigmates du passé enfouis dans les cœurs des victimes, a été une faute politique. Sassou Nguesso se rend compte aujourd’hui qu’il n’a fait que multiplier par un million le sentiment de vengeance et de représailles chez les victimes de son très long règne politique. Il n’y aura pas de dialogue politique avec lui. S’il veut, il n’a qu’à demander une amnistie pour ces crimes.
Pour terminer, un proverbe dit : « Si ton ennemi est dans l’eau jusqu’à la ceinture, tends-lui la main; si l’eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête . » Après la gloire, le pouvoir et les intérêts financiers obtenus par des moyens hors la loi, tout être humain qui est fait de chair et de sang, a peur d’être rattrapé par la justice. Sassou-Nguesso a peur, voilà pourquoi il est dans une stratégie de survie. Si par notre bêtise, il parvenait à se maintenir au pouvoir, après lui, ça serait son fils, et le Congo deviendra un royaume des Nguesso. Mathias Dzon, pas de bêtise s’il vous plaît.
Par BISHIKANDA DIA POOL