Lu pour vous:
Par Le Salut National CGO Avec Celmond Koumba
Au Congo, les élections législatives et locales de Juillet 2022 marqueront l’accélération de la monarchisation de l’État, car les vieux barons de la politique nationale positionnent leurs enfants biologiques pour les remplacer.
Le royaume des fils à papa, filles à papa et neveux à papa, où des brillants congolais sans patronymes influents seraient destinés à être dominés. Cela est inadmissible !
Presque tous les enfants des hommes politiques de la République, de la majorité présidentielle et de l’opposition politique congolaise veulent par tous les moyens que leurs progénitures fassent partie parmi les 151 députés qui constitueront la législature de 2022 à 2027.
À l’UPADS par exemple, deux enfants de l’ancien Ministre Victor TAMBA-TAMBA ont été investis candidats aux élections législatives de juillet 2022. Le premier, Alain Tamba Tamba est candidat de l’UPADS à Tié-Tié 2 ( Pointe-Noire). Le second, l’un de ses cadets le Docteur Victor TAMBA-TAMBA, est candidat dudit parti à Kingoué (Bouenza). Circonscription électorale dans laquelle leur père fut naguère Député de l’UPADS.
À Moungoundou-Sud dans le département du Niari, Linel MBOYI, (un des fils de Daniel MBOYI, cadre de l’UPADS et ancien Député de l’UPADS dans la même circonscription électorale) qui est le candidat de l’UPADS. De même, à Ouesso 2 ( Sangha), TSATY IKALE Pajo Princesse, une des filles de Pascal TSATY MABIALA, Chef de file de l’opposition politique congolaise et Premier secrétaire de l’UPADS, a été investie candidate.
Faut-il rappeler que le PCT, parti au pouvoir, n’est pas resté à la marge de cette pratique qui semble devenir une (fausse) norme démocratique dans bon nombre des partis politiques du Congo Brazzaville. Ainsi, trois des enfants du Président de la République ont été investis candidats du PCT aux législatives de juillet 2022. Les noms de Denis Christel SASSOU NGUESSO, MENSAH Stella SASSOU NGUESSO et LEMBOUMBA IKIA SASSOU NGUESSO sont une illustration pertinente à ce sujet. Le premier est candidat à sa propre succession à Oyo commune. La deuxième, candidate à sa propre succession à Kintélé commune. La troisième est également candidate à sa propre succession à Talangaï 5.
À Bacongo 2, Vadim MVOUBA, fils d’Isidore MVOUBA, actuel Président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre de République défendra le logo de son parti dans cette circonscription électorale.
A Bacongo 1, ce sera FYLLA SAINT EUDES fils du ministre Nick FYLLA SAINT EUDES.
Tout comme, dans la circonscription électorale unique de Banda, Yacine KOUMBA, fille de Justin KOUMBA ( ancien Président de l’Assemblée nationale, ancien Ministre, ancien président du CNT) a été investie candidate du PCT.
Au niveau des départements de la cuvette de l’ouest, des plateaux et de la Bouenza, le constat demeure le même. Dans la circonscription électorale de Mbama par exemple, SOUDAN Arlette NONAULT, fille de Jean Pierre NONAULT, ancien Ambassadeur de la République et cadre du PCT, défendra le logo de son parti politique.
Il convient alors de noter que de Mouyondzi en passant par Lekana ainsi que dans l’une des circonscriptions électorales de Gamboma, la commission nationale d’investiture dudit parti a également jeté son dévolu sur les candidatures Jacqueline Lydia MIKOLO, NTSIBA NGOULOUBI Melly Florent et Hugues NGOUELONDÉLÉ.
La période 2022 – 2026 sera celle de l’accélération de la monarchisation de l’État. Elle pourrait connaître son summum en 2026 pour ceux qui rêvent de mettre le fils de l’empereur sur le trône du Congo.
Chaque Congolais doit avoir une position claire sur ces sujets cruciaux.
Pour ma part, nous condamnerons toujours les dévolutions familiales et claniques du pouvoir.
L’ascenseur social doit fonctionner en politique au Congo. Les congolais brillants doivent émerger selon leurs capacités d’apport et leurs talents, mais plus jamais selon leurs noms de famille, leurs ethnies et leurs clans.
Le Salut National CGO Avec Celmond Koumba