OUABARI MARIOTTI : « Je condamne l'acte et les intentions. »

lissouba-300x226-3688939 Président Pascal LISSOUBA

Par:   OUABARI MARIOTTI

Une photo du président Pascal Lissouba, en pantalon et pull over, endormi dans un fauteuil, certainement dans sa résidence du Sud de la France, circule, ces derniers temps, sur les réseaux sociaux. C’est le portrait d’un homme de son âge, affaibli par la maladie contre laquelle il lutte depuis plusieurs années, avec la pleine assistance de ses proches. Cependant, en l’état, cette photo valait-elle la peine d’être diffusée plutôt que d’être classée dans les albums de la famille?Quel pourrait en être le preneur de l’image? Dans quelle intention a t-elle été publiée? Quels en sont les effets attendus? Des questions que je me pose.

M’imaginant les mêmes interrogations par des républicains, tout autant congolais qu’autres citoyens du monde qui ont connu et suivi de près ou de loin Pascal Lissouba, comme intellectuel, cadre de l’agriculture, généticien de renom, militant des causes justes dès les années qui ont suivi la révolution congolaise en 1963 jusqu’à son incontestable mandat de président de la république du Congo de 1992 à 1997.

Pour moi, tout porte à croire qu’ au regard des priori et fantasmes des adversaires de Pascal Lissouba contre sa personne, le grand homme qu’il est continue de hanter les esprits. D’aucuns n’ont jamais refoulé leur haine contre lui. Le détruire en intention les préoccupe, ressentant de l’irritation du seul fait de le voir encore en vie. Toujours animés par le sentiment de profonde antipathie à l’endroit de Pascal Lissouba conduisant à souhaiter son abaissement par tous les moyens. Et des occasions, telle celle de la photo, sont saisies pour le noircir en vue d’effacer son œuvre et son existence. Oubliant qu’en haïssant Pascal Lissouba, ils se punissent eux-mêmes.

Le complexe d’infériorité par rapport à Pascal Lissouba, n’est pas absent. Il survient dès lors que les sentiments de faiblesse s’intensifient au travers des échecs auxquels font face des individus dans leurs vies et même dans leurs fonctions. Et ils se refusent d’accepter Pascal Lissouba les surpassant dans les domaines qu’ils pensent maîtriser. Enfin la honte vis à vis de Pascal Lissouba.

La honte, cette sensation d’être indigne et fâché avec soi même. Elle n’est ici que la version sociale de la culpabilité des adversaires de Pascal Lissouba dans une entreprise dont ils se reprocheraient. Tout ceci mis à bout à bout, je condamne, quoiqu’on en dise, la diffusion de la photo en question de Pascal Lissouba, dans son état actuel de maladie et les intentions ayant prévalu à cet acte.

Paris le 22 mars 2019 –

Ouabari Mariotti