Le verdict du procès de l’opposant Paulin Makaya a été prononcé ce jour à Brazzaville dans jugement inédit par la condamnation à 2 ans de prison ferme.

La justice tribale du Sassouland et du « Gang des barbares » frappe encore fort en condamnant ce jour l’opposant Paulin Makaya condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme pour avoir manifesté contre le référendum anticonstitutionnel d’octobre 2015.

L’OCDH qualifie ce verdict de politique. Paulin Makaya est considéré comme un prisonnier politique. Ce verdict confirme la répression qui s’intensifie contre les opposants politiques.

Son avocat va faire appel.

Dirigeant d’une petite formation d’opposition dénommée Unis pour le Congo, détenu depuis novembre et jugé depuis deux mois pour « incitation aux troubles à l’ordre public », Paulin Makaya connaîtra son sort ce lundi 25 juillet au terme d’un procès qui s’est déroulé jusque-là sans incident. Paulin Makaya est pointé du doigt comme instigateur de la marche du 20 octobre contre la réforme de la Constitution, une modification qui a permis au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un troisième mandat en mars dernier.

Ouvert le 13 juin, le procès de l’opposant Paulin Makaya s’est déroulé jusque-là sans incident, selon les différentes parties prenantes. Les militants de Unis pour le Congo n’ont manqué aucune audience publique. Ils seront peut-être encore plus nombreux ce lundi dans la salle d’audience, où ils sauront le sort réservé à leur leader.

Au terme des plaidoiries du 27 juin, le parquet avait requis cinq ans de prison ferme et cinq millions de francs CFA d’amende contre Paulin Makaya, poursuivi par les autorités congolaises pour « incitation aux troubles à l’ordre public ». Il est accusé d’avoir pris part à la marche non autorisée du 20 octobre contre le référendum constitutionnel organisé cinq jours plus tard.

Paulin Makaya croupit en prison depuis novembre 2015. Ses avocats ont longtemps plaidé pour sa relaxe sans obtenir gain de cause. Des organisations de défense des droits de l’homme le considèrent comme un détenu politique.

Serge Mbala