Par: smiltone MILANDOUX
Regardez vous même !
Je vous le dis, l’Afrique francophone est un endroit insolite où l’intelligence se mesure au nombre de diplômes obtenus. De nos jours, les africains se baladent en costume cravate et on les appelle » les intellectuels ». Ce sont des gens qui aiment quand ils parlent et que en réalité peu comprennent ce qu’ils disent. Le meilleur compliment qu’on puisse leur faire c’est : >. Ça sonne très bien dans leurs oreilles. Nous sommes vraiment perdus avec ces gens là. Quel est l’intérêt d’ouvrir la bouche, si on est le seul à savoir de quoi on parle ? Les africains possèdent le savoir, mais la plupart de temps ne veulent pas le partager. En Afrique, nous avons autour de nous des agrégés en économie qui ne savent pas qu’avant l’arrivée des allemands, on utilisait le Khrou comme monnaie au Cameroun. Nous avons des économistes autour de nous qui pensent que la Finance en Afrique commence en 1945. Des financiers experts qui n’avaient jamais entendu parler du « Compte d’opération du FCFA ». Des gens qui te parleront de René Descartes, de Heidegger, Nitche ou Marcel Proust, mais au cours de leurs débats ne vont jamais mentionner Mongo Beti, Sony Labou Tansi, Norbert zongo, Guy Menga ou Nicolas Agbohou. Ils affirmeront être gaullistes, démocrates, marxistes ou léninistes, mais sont incapables d’expliquer en quoi consistait la politique économique de Thomas SANKARA, ni les réformes initiées par Patrice Lumumba dès juillet 1960. Ils sont même incapables de nous éclairer sur les réformes agraires initiées par Robert Mugabe. Les routes peuvent même ressembler à une marmite de « Mbouata » ( purée de manioc aux arachides ), les hôpitaux peuvent manquer d’aspirine, de compress. Ce n’est pas grave, on est diplômé, on est intellectuel. Ce sont ces gens qui dirigent nos pays ou qui enseignent dans nos universités ou encore qui écument nos plateaux de télévision. Ils sont allés dans de grandes écoles et reviennent au pays avec des titres inimaginables. Ici, ils continuent à promouvoir la culture du piment, du gombo ou du manioc dans l’espoir que nous allons nous développer avec ça. Et tant pis si on importe du riz, de la farine, du poulet, de la tomate, les vêtements et même les cure-dents. Les intellectuels africains mesurent leur intelligence au nombre de citations de Voltaire qu’ils connaissent par coeur et à la quantité de mots compliqués et inutiles qu’ils sont capables d’aligner dans une phrase simple. Et quand un petit européen tousse à environ 6.000 km en disant que « les africains font trop d’enfants », on s’aligne derrière le maître parce que sa parole est une lumière ou une vérité absolue. Ça ne les inquiète donc pas que la RDC soit vidée du coltan qui devait l’enrichir. Ça ne les inquiète donc pas que la Guinée Conakry soit vidée de la bauxite qui devait l’enrichir et perçoit moins de 10 % de ces revenus des minerais pillés par les brigands externes très bien identifiés. Ça ne les inquiète donc pas que des africains soient toujours vendus comme escalves en Libye, en plein 21e siècle.
Nous n’avons pas d’intellectuels francophones mais des ignorants constipés.
smiltone MILANDOUX