Commandant de la Garde Républicaine (GR) du Congo-Brazzaville, Nianga Ngatsé Mbouala alias « Djo Bill » a été limogé de son poste le 11 janvier. Il occupait cette fonction stratégique depuis 2013. Il a été immédiatement remplacé par son adjoint le colonel Gervais Akouangué, par ailleurs chef d’état-major de la GR.
Officiellement cette décision fait suite aux soupçons qui pesaient sur cet officier supérieur depuis plusieurs mois. En juin dernier, Nianga Ngatsé Mbouala a été accusé de collusion avec le rebelle Frédéric Bintsamou alias « Pasteur Ntumi », en guerre dans le département du Pool (Sud) contre le régime de Denis Sassou Nguesso.
Il a été par la suite associé à des rumeurs insistantes de préparation de coup d’état en association avec le général Norbert Dabira, haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Ce dernier croupit depuis le 09 janvier dans les locaux de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST).
Nianga Ngatsé Mbouala paie en réalité ses rélations tendues avec Jean-Dominique Okemba dit « JDO », le tout-puissant chef du Conseil National de Sécurité (CNS, renseignements), qui est parvenu à obtenir son départ. Dans sa stratégie d’influence, JDO s’appuie au palais présidentiel sur le colonel Serge Oboa, patron de la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP).
Ce limogeage présage un grand bouleversement au sein des services de sécurité congolais ainsi que des administrations centrales.
En concurrence fontale avec JDO, Denis Christel Sassou Nguesso dit « Kiki », le fils du chef de l’Etat, était un soutien de Nianga Ngatsé Mbouala. Il devrait solliciter son père pour un nouveau rééquilibrage des forces au sein de l’appareil sécuritaire, notamment de la GR et de la DGSP.
« Kiki » pousse notamment son poulain André Obami Itou alias « King », actuel DGA de la police, afin que ce dernier succède à Jean-François Ndenguet, un proche d’Okemba, à la tête de la police.
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