000000000000000000000000000000000000000000meurtri-7535652Ce qui se passe au Gabon est l’illustration que les peuples africains, ceux du centre notamment, se trompent de combat. Le combat pour la démocratie a été perdu d’avance dès l’accession des pays africains à l’indépendance.

Le rejet de nos valeurs, nos traditions et l’adoption des valeurs et des traditions de ceux que nous avons bannis de nos terres expliquent la lenteur de notre développement. Les leaders africains, notamment ceux de l’opposition le savent mais ne veulent pas le reconnaître de peur de ne plus exister. Protester, s’opposer radicalement à tout même quand le bons sens veut qu’on reconnaisse ses faiblesses et la force de l’autre, voilà le mal qui mine ceux et celles qui confondent opposition et irresponsabilité politique.

Qu’Ali Bongo ait triché ou que Mr PING le succède, en quoi cela garantit-il l’alternance démocratique? Qu’est-ce qui nous assure que Monsieur PING ne sera pas un Louis Napoléon Bonaparte, c’est à dire un dictateur sorti des urnes? Tant que nous limiterons notre combat pour la démocratie au changement de personnes à la tête de nos Etats, nous nous enfermerons dans le cercle vicieux de chefs d’Etats chassés du pouvoir par ceux qui se servent du peuple et le livre en pâture pour assouvir leur soif de vengeance. Peut-être devrions-nous maintenir au pouvoir ceux qui ont ouvert la parenthèse de sang depuis notre accession à l’indépendance pour que le mal s’en aille avec eux. Le seul prix à payer sera notre patience et notre sagesse.

Nos vies valent plus que toutes ces ceintures dorées dont nous allons ceindre ceux qui commettront les mêmes forfaits contre le peuple dont ils se seront servi comme courte échelle. Évidemment, injures et protestations seront sûrement les seules réponses à opposer à ma vision. Pourtant, lorsque les yeux de la raison ne suffisent plus à nous montrer le chemin à suivre, il faut ouvrir ceux de la foi. Malheureusement, ce que nous verrons ira à l’encontre de ce que nous attendons de Dieu. Laisser ce dernier en dehors des combats que nous menons nous livre à la haine et à la vengeance. Des sentiments qui obligent Dieu à défendre même le plus terrible des dictateurs puisque tout pouvoir bien ou mal exercé vient de Lui. Ce qu’Il attend d’un peuple mûr c’est la patience et la soumission à celui qu’Il a porté au pouvoir. La révolte conduit un peuple à la souffrance et l’expose à la colère de Dieu. Soumission ne veut pas dire l’acceptation de toutes les injustices mais plutôt respect de l’autorité établie combien même elle ne ferait pas l’unanimité.

Que le peuple gabonais accepte et se soumette, que le peuple congolais fasse de même. Le temps de la délivrance sera raccourci de moitié sinon de quelques jours. Le choix contraire étendra sa souffrance sur des décennies car le sang versé criera vengeance et sera exaucé. Ainsi le fils et le petit-fils du dictateur reviendront au pouvoir pour laver le déshonneur du père chassé comme un chien galeux. Le choix de la soumission et du respect aidera à forger les mentalités base de vraies révolutions.

En ce qui concerne le Congo, 10 décisions-clés sont à prendre. Je prêterai ma voix et ma plume pour les faire connaître dans les tous prochains jours. Sans elles, le dialogue inclusif réclamé par tous accouchera une fois de plus d’une souris car elle aura les mêmes acteurs et aboutira sur les mêmes promesses jamais tenues. J’ai décidé de quitter ce sentier battu tracé pour nous mener vers l’abattoir. J’emprunte celui de la raison et de la foi pour que la petite lampe que je porte éclaire ne serait-ce qu’un citoyen. Alors ma joie sera grande car les ténèbres s’éloignent au craquement d’une allumette.

A très bientôt!

00000000000000000000000000000mout-5963871Par :  Gildas MOUTSARA