Dans une chanson française C. Jerôme dit : « Quand la mer se retire, Il ne reste plus rien, Une larme, un sourire, Quelques mots qui ne s’oublient pas… »
Parlant de Denis Sassou Nguesso et de la corruption au Congo-Brazzaville, Christine Lagarde, directrice du FMI a dit : « Quand la mer est haute, on ne voit rien de particulier. Quand elle est basse, on s’aperçoit de ceux qui ont un maillot et ceux qui n’en ont pas ».
Donc, si quelqu’un n’a pas son maillot de bain, c’est qu’il est nu, et cela veut dire en comprenant cette métaphore que Denis Sassou Nguesso et ses sbires de l’Oyocratie sont tous de très mauvais élèves qui ont coutume de piller les ressources du Congo-Brazzaville. A présent que les caisses de l’Etat sont vides, les différentes écuries de l’Oyocratie tentent de se dédouaner en se rejetant les responsabilités de cette faillite dans le camp des autres, feignant d’oublier qu’ils sont tous des pilleurs, voleurs, rapaces et vautours de la République.
La guerre est ouverte entre les différents ministres des finances et les cadres de la SNPC. Acculer par le FMI qui mène un audit sur la corruption, les pilleurs, ripoux et rapaces du Congo-Brazzaville se rejettent la balle entre eux. Qui a détourné les milliards des congolais ?
C’est dans un document rendu publique ce jeudi 14 décembre que la SNPC revient sur l’endettement du Congo portant sur les prêts garantis par le pétrole. La société nationale souhaite apporter un éclairage sur la nature desdits prêts et les motivations qui l’ont conduit à les contracter pour le compte de l’Etat.
Comment pouvait-on recourir à l’emprunt alors que les prix du pétrole étaient élevés et en plus les recettes étaient excédentaires ?
Depuis les années 80, la République du Congo utilise le système de préfinancement pétrolier, malgré les rappels à l’ordre du FMI.
Sans l’ombre d’un doute, le préfinancement pétrolier a alimenté la corruption et l’enrichissement illicite de Denis Sassou-Nguesso et de ses proches du fait qu’il fait intervenir une chaîne d’intermédiaires difficiles à identifier.
Le cas du Congo est l’un des plus emblématiques. En 1986, lorsque le prix du baril de pétrole dégringole à 15 dollars, le pays déjà présidé par Denis Sassou-Nguesso est obligé de gager sa production pour se procurer des liquidités. Le système du préfinancement prend son essor. Il ne s’arrêtera plus. Ainsi, entre 1995 et 2000, 75 % des emprunts congolais seront adossés au pétrole, selon l’ONG Global Witness.
Des ressources pétrolières qui se transforment en montagne de dette. C’est pour empêcher aux pays producteurs d’or noir d’être entraînés dans cette spirale que le Fonds monétaire international (FMI) s’attaque aux abus du préfinancement. De quoi s’agit-il ?
Le système du préfinancement conduit le Congo à hypothéquer sa future production d’or noir en échange d’argent frais. Les prêts sont octroyés par des négociants en pétrole (Glencore, Vitol, Trafigura…) qui eux-mêmes se tournent vers des banques pour financer ces opérations. En théorie, le contrat est bénéfique à toutes les parties. Le producteur a la garantie d’avoir un acheteur. Le négociant sécurise ses approvisionnements futurs et les banques savent que des actifs physiques garantissent leurs prêts.
Le cas du Congo est l’un des plus emblématiques. En 1986, lorsque le prix du baril de pétrole dégringole à 15 dollars, le pays déjà présidé par Denis Sassou-Nguesso est obligé de gager sa production pour se procurer des liquidités. Le système du préfinancement prend son essor. Il ne s’arrêtera plus. Ainsi, entre 1995 et 2000, 75 % des emprunts congolais seront adossés au pétrole, selon l’ONG Global Witness.
Souhaitant répondre à la vision de corruption, gabegie et enrichissements illicites du dictateur-sanguinaire et criminel Denis Sassou Nguesso sur les programmes de développement des infrastructures, les pilleurs, vautours et rapaces du Congo-Brazzaville pouvaient grâce aux prix élevés du pétrole emprunter davantage pour accélérer ses programmes de vol, corruption, gabegie et de détournements des fonds publics dissimulés sous l’appellation de « développement infrastructurel ou municipalisations accélérées » notamment via l’émission des bons du Trésor, le marché obligataire ou le financement adossé à des matières premières.
La dette ainsi contractée devait être remboursée aisément sur une période de 3 à 5 ans. Mais la forte volatilité des prix du pétrole constitue un élément de risque important qui peut affecter significativement la structure et le plan de remboursement de la transaction.
Pour la société nationale des pétroles congolais, « Il est fondamentalement important de préciser que les financements contractés par la SNPC pour le compte de l’Etat ont toujours été exécutés à la demande du Président de la République et du gouvernement, afin de fournir des liquidités immédiates nécessaires à la mise en œuvre de plans de développement infrastructurel. »
Puis de préciser l’implication direct du ministre des Finances de l’époque. Des « Lettres de Confort » précisant l’objet et les montants requis pour lesdits préfinancements ont été signées par le Ministre des Finances Gilbert Ondongo, condition suspensive à l’exécution des contrats et à la mise à disposition des fonds, conformément à la pratique internationale.
La totalité des fonds levés, à la demande et pour le compte de l’Etat, a été transférée dans le compte du Trésor à la Banque centrale et utilisée sous la coordination et l’ordonnancement du Ministre des Finances Gilbert Ondongo.
Taux d’intérêt
Panique générale chez les voleurs de l’Oyocratie, après les exigences du FMI et de la France (Bercy).Désormais on qualifie la transparence de dictature.
Ce n’est que le début du commencement.
« Les coûts de financement de ces prêts contractés par la SNPC, compris entre 4 et 8% par an, sont parfaitement compétitifs et relativement moins élevés et plus flexibles que le marché obligataire qui se situerait entre 10 et 12% selon notre notation de crédit. » affirme la direction de la société nationale.
Le Congo, en raison de sa faible notation de crédit par les différentes agences de notation telles que Fitch, Standard and Poors, Moody’s, a selon la direction de la SNPC, a eu des difficultés à obtenir des financements sur le marché international avec des taux compétitifs. D’autres pays ayant des notations de crédit encore meilleures que le Congo-Brazzaville ont à peine réussi à lever des financements à des taux d’intérêt d’environ 11% par an.
Avec la chute du prix du pétrole, les revenus pétroliers ont chuté de plus de 60% et la capacité à rembourser la dette a également diminué de façon significative alors que les obligations de remboursement de la dette sont restées les mêmes.
Cela a créé par conséquent une situation financière encore plus tendue et contraignante pour le Congo étant donné que, conformément aux termes des différents contrats de prêts, le produit de la vente du pétrole devait être affecté au service de la dette.
Pour la société nationale des pétroles congolais il est « inconcevable et inapproprié d’attribuer la responsabilité de la crise économique que traverse le pays aux préfinancements contractés par la SNPC, il faut le rappeler, à la demande et pour le compte du Gouvernement. »
Sassou-Nguesso et ses proches dans les montages financiers
Dans les années 2000, alors que les cours de l’or noir grimpent, Brazzaville continue de gager ses barils, à travers des montages complexes et opaques. Trois sociétés, dont deux appartenant à un officiel, qui est non seulement conseiller spécial de Sassou-Nguesso et PDG de la compagnie pétrolière nationale (SNPC), s’intercalent dans les transactions lucratives de cargos effectuées entre la SNPC et Glencore. Le fils du président joue lui-même un rôle trouble dans le montage. Global Witness pointe une autre opération assez similaire, avec Vitol.
Le FMI, qui apporte son soutien financier au pays, veut éradiquer ces pratiques. Le Fonds exige que Brazzaville stoppe tout recours au préfinancement. Mais les promesses ne sont pas respectées, comme il le constate en 2003. Ce qui n’empêche pas le pays de bénéficier de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) : en 2010, avec le feu vert du FMI, le Club de Paris (groupe de pays riches) efface 100 % de la dette du Congo, soit 2,5 milliards de dollars.
L’histoire pourrait s’arrêter là. Sauf que la situation s’est de nouveau dégradée sur fond de chute des cours depuis 2014. Le FMI est appelé au chevet de Brazzaville.
Problème : malgré les promesses faites en 2010 lors de l’initiative PPTE, le Congo a encore eu recours à des préfinancements. L’ONG Public Eye a révélé les contrats faramineux passés avec le négociant Gunvor, rémunérés pour des services parfois sans rapport avec les infrastructures pétrolières.
En septembre, S & P Global Ratings a attiré l’attention sur une « dette cachée » liée à d’« importants arriérés » envers Glencore, Trafigura et Worldwide. Une dette que le FMI a dû réintégrer dans ses estimations et qui explique en partie sa révision de 77 % à 110 % du PIB entre mars et octobre ! Alors que les négociations sont en cours, le Congo a promis d’« améliorer sa gouvernance et de s’attaquer à la corruption ». Denis Sassou-Nguesso a pris un conseiller de choix : Dominique Strauss-Kahn, l’ancien patron du FMI… qui était justement en poste en 2010, lorsque l’effacement de dette a été accordé à Brazzaville.
Ci-dessous la fiche technique portant sur les prêts contractés par la SNPC pour le compte de l’Etat. Est-ce la vérité selon la SNPC ? Seul l’audit exigé par le FMI permettra d’en savoir plus.
La guerre ne fait que commencer car d’ici là, les têtes vont tomber.
Par Dac-E-News avec la participation de Zenga Mambu et Oeil d’Afrique