Sassou Nguesso instaure une monarchie et nomme sa fille Cendrine à la Présidence du Comité de Direction de l’Agence pour la Promotion des Investissements.

L’instituteur s’était promu Général sans toutefois oser franchir le pas décisif du grade ostentatoire de Maréchal. Le triste sort connu par ses prédécesseurs africains, Mobutu et Bokassa, l’a gardé de cette tentation et éloigné à jamais du plus haut rang encore jamais atteint dans l’Armée Congolaise.

Tout bon dictateur au faîte de son pouvoir ne peut qu’être fasciné et attiré par l’installation d’un Empire. L’envie est forte pour le natif d’Edou de mimer le faste de Napoléon avec une couronne de lauriers (en or sertie de diamants) qui viendrait ceindre son front. Mais hélas et heureusement pour notre Tyran, Jean Bedel Bokassa l’avait aussi ridiculement précédé dans cette voie !

Alors la réflexion s’installe très sérieusement à l’occasion d’une modification de la Constitution pour faire entrer la République du Congo dans le fait accompli et pour officialiser l’appropriation d’un pays tout entier par une seule famille. Cette dernière, du statut de simple locataire, renouvelé péniblement à chaque élection présidentielle, passerait au statut de propriétaire définitif dont les droits seraient transmis automatiquement, à la très nombreuse progéniture, au fil des générations. Posséder des quartiers entiers de Brazzaville et de Pointe Noire avec les palaces et les immeubles qui vont avec ne suffit plus ; le pays tout entier doit devenir leur propriété privée ! Le Roi Denis 1er pourrait alors finir tranquillement ses jours, sur son trône ou sur un fauteuil roulant comme Bouteflika, à l’abri à vie des contingences d’âge-limite et de mandat.

Que les Congolais se rassurent, cela ne changera en rien leur quotidien : le pétrole restera dans les mains du petit voleur zaïrois Kiki, les ministres continueront à s’humilier devant la princesse Coco pour obtenir leurs frais de missions, l’omnipotent ventripotent Bouya s’adonnera toujours à ses délires d’inutiles projets pharaoniques surfacturés, le Contre-Amiral JDO restera aux fétiches et aux venins, Antoinette à ses fêtes et les étudiants congolais des mendiants dans tous les pays où ils voudront tenter de poursuivre leurs études. Les Congolaises et les Congolais resteront des sous-femmes et des sous-hommes, citoyens de seconde zone dans le royaume des nantis ; celui des voleurs qui se sont imposés à leur tête… !

Dernier fait du Prince, pardon votre Altesse, dernière décision royale : dans le Journal Officiel du 8 mai 2014, la nomination par décret n° 2014-179 du 29 avril 2014, de Mme SASSOU NGUESSO (Judith Cendrine) à la Présidence du Comité de Direction de l’Agence pour la Promotion des Investissements.

Les enfants de l’autocrate de l’Alima (en référence à son lieu de naissance et de villégiature préféré et non à son ethnie pour éviter des commentaires orientés) sont tellement nombreux qu’il est maintenant bon de préciser la branche dont ils sont issus. Judith Cendrine, à ne pas confondre avec Julienne (dite Juju) Sassou-Nguesso, épouse Johnson, (une autre piranhas), aurait pour mère une des sœurs de Claire Dirat, la mère biologique de la défunte Edith, de Ninelle et de Julienne Sassou-Nguesso.

Elle est l’ex-épouse de Fabio Ottonello, ressortissant italien. Le couple vivait à Gênes avec leurs deux enfants, Fabio y était longtemps Consul du Congo. Spécialisés dans la fraude à de très hauts niveaux, avec la bénédiction présidentielle, le couple avait obtenu la résidence monégasque pour des raisons fiscales évidentes. Juste avant le divorce, il s’est constitué un empire dans l’immobilier à Pointe Noire, hôtels de luxe, restaurants, locations de bateaux, d’avions privés, de voitures, services à la production pétrolière. La liste est trop longue pour tout citer. Tout cela résultant bien entendu d’une corruption active au service de grandes compagnies pétrolières… Les fraudes permises se chiffrent en centaines de milliards de FCFA.

Sa nomination à la tête du Comité de Direction de l’Agence pour la Promotion des Investissements, place Judith Cendrine Sassou Nguesso à un passage clef pour tout nouvel investissement au Congo. Elle aura la capacité de favoriser ou pas tout projet intéressant. Elle sera à un poste incontournable pour exercer sa prédation. Aucune entreprise étrangère ne pourrait s’installer sans faire de concession obligatoire à la fille du Président, pardon, du Roi Denis 1er… ! (Ce dernier s’est bien moqué de nous avec son drapeau rouge et son fameux « tout pour le Peuple ! » )

Ces innombrables enfants Nguesso, quasiment tous illégitimes, sont insatiables. Pour assurer leur avenir, l’instauration d’une monarchie s’impose à tous. Ils pourront ainsi, du droit diabolique et non divin imposé par leur père, s’émanciper de toute limite dans leurs débauches financières.

Des pseudos-sages ou de vrais clowns, en pantalons de golf en tweed écossais, pourront facilement en faire la promotion contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le « Oui » au référendum pour la Monarchie l’emporterait alors sans le moindre doute et toujours avec les tripatouillages habituels… !

Quel nom pourrait-on donner à ce Royaume ? Royaume Kongo pourrait être contesté par nos chers voisins qui dénieraient ce droit à cette famille d’usurpateurs.

Par autodérision, nous avons tendance à nous traiter, nous-mêmes de Con-golais voire même de Cons-golaids…. Dans le même registre, afin de rendre hommage à notre capacité imbécile à supporter depuis des décennies ces pillards qui nous gouvernent, ce nouveau royaume pourrait s’appeler le « Royaume de l’idiotie », les habitants « les Idiots » (ou les « idio-laids ») et « Denis 1er » serait donc le Roi des Idiots (ou des Idio-laids). Beaucoup de Chefs d’Etat africains qui ont bénéficié des crédits amicaux dispensés par notre Tyran Président ou Roi, Denis 1er, seraient les premiers à reconnaître ce Royaume tant ils se moquent, entre eux, de lui et de nous (une fois l’argent empoché bien entendu) !

A être pris pour des « cons » tout court, depuis tant de temps, pourquoi ne pas l’afficher clairement ! Allons tous jusqu’au bout de la farce, puisque le ridicule ne tue pas au Congo … ! Et si nous devions mourir un jour à cause de ces maudites gens autant que cela soit par le rire… ! Ou pour le moins avec humour …. !

Rigobert OSSEBI
www.congo-liberty.com