Il y a quelques semaines, le Parti socialiste attirait l’attention de l’opinion publique internationale sur le déroulement peu démocratique de la campagne présidentielle en République du Congo. Sourdes à toutes les demandes de la société civile congolaise et internationale et des partis politiques congolais, les autorités congolaises poursuivent leur plan de maintien au pouvoir en annonçant hier la réélection du président sortant dès le premier tour.
Le Parti socialiste dénonce l’absence de transparence de tout le processus électoral. Il dénonce également les coupures de toutes les communications avec l’extérieur du pays imposées pendant la fin de semaine du vote. De même, il condamne l’agression dont ont été victimes les envoyés spéciaux de l’Agence France-Presse et du quotidien Le Monde après leur entretien avec un candidat de l’opposition.
Depuis des mois, le président congolais a placé son pays sous un régime d’état d’urgence de fait, dont la seule justification a été d’entraver la libre circulation et la libre expression des opposants politiques.
Dans de telles conditions, le Parti socialiste juge non crédible le résultat annoncé par une commission électorale notoirement partiale. Il demande instamment aux organisations internationales, particulièrement à l’Union africaine et à l’Union européenne de se saisir immédiatement de la question afin de prévenir une crise majeure pour la région.
Maurice BRAUD
Secrétaire national à l’International, immigration et co-développement