Par : Jean-Claude BERI
L’effondrement du système sassou en marche ….
Il ne se passe plus un jour sans que l’étalage de l’escroquerie financière des grands travaux ne fasse la une des causeries à Brazzaville. Dès qu’il pleut et que les ravages drainent des dégâts monstrueux les Congolais ont tout de suite trouvé leur coupable Jean-Jacques BOUYA. Même dans les quartiers réputés acquis au pouvoir les gens veulent bouffer du BOUYA au petit-déjeuner.
Profitant des soucis de santé devenues presque récurrente chez SASSOU, le clan esquisse des scénarios de conquête de pouvoir. La montée au créneau du député Jean Claude IBOVI n’est pas fortuite. La grande question est à qui profite ce déballage interne qui risque de saborder l’épicerie familiale ?
Lorsque en juillet 2017 Sassou effectuant une visite officielle en chine ne s’attendait pas à ce que son meilleur partenaire commercial puisse lui dévoiler des secrets de comptes occultes de son clan tout en lui déroulant le tapis rouge. C’est le début de l’enfer pour BOUYA. En effet lors de cette visite les Chinois ont montré à Sassou l’étendu des avoirs de BOUYA en Chine.
De retour au Congo, le FMI presse sassou pour ouvrir un audit sur la SNPC. Ce dernier y voit un dangereux complot contre son fils KIKI. La contre riposte ne se fait attendre. On étale sur la place publique toutes les transactions financières occultes et mafieuses opérées par Jean-Jacques BOUYA. Des routes inachevées, des tronçons inexistants, mais établis comme étant payés et la réalisation terminée, des bâtiments qui ressemblent de plus en plus aux éléphants blancs, des inondations qui ravagent les quartiers Nord du pays sont mis en exergue pour indexer Jean-Jacques BOUYA, la cité de KINTELLE avec son lycée et son université court un grand danger d’effondrement menacé par l’érosion. Là aussi, le coupable est trouvé, c’est BOUYA. Le nouveau ministre des Sports Hugues NGOUELONDELE a déjà trouvé le responsable de la baisse du sport au Congo, BOUYA qui aurait investi le site de KINTELE à son actif entrepreneurial. Ceci est simplement l’exécution d’un scenario plus que rocambolesque pour détourner l’attention sur l’un des plus grand prédateur économique que le Congo n’ai jamais connu Denis Christel SASSOU NGUESSO.
Si BOUYA mérite la corde au cou, Christel devrait être brulé vif sur la place publique. Les documents « fuités à l’insu de leur plein gré » par les officines à leur services nous parviennent tous les jours et tous vont dans le sens d’accuser KIKI d’avoir touché des commissions occultes colossales et exécuté des transactions financières sur le pétrole congolais dépassant largement les sommes dont on reproche à BOUYA.
Une affaire et des méthodes qui en rappellent d’autres. Rappelez-vous SASSOU tue Marien NGOUABI, on accuse vite fait les Poolois (sudistes) qui seront massivement massacrés pour un crime qu’ils n’ont jamais commis.
Tout ce déballage sur BOUYA participe d’une grosse diversion. L’histoire qu’on nous vend semble être écrite d’avance. Toutes les transactions, les travaux effectués par BOUYA ont été au minimum contrôlés par SASSOU avec l’habileté et la discrétion d’un Arsène Lupin, avant de se faire pincer comme un gamin dans un magasin de bonbons.
Pourquoi l’avoir désigné pour négocier ces contrats ? Par qui ? Ses questions n’ont même pas été effleurées au cours des différentes procédures qui le désignent déjà coupable. Pourquoi toutes ces affaires sont sorties en même temps ? Au moment où le FMI met le feu partout. Autant de questions restées sans réponse.
Lorsque BOUYA rétorque que tous les projets qu’il a eus à exécuter ont été validés par sa hiérarchie (en gros SASSOU, OKEMBA et les donneurs d’ordre du Clan) Ces projets n’étaient qu’un prétexte pour sortir de l’argent du trésor pour pérenniser un pouvoir sans aucune cohérente politique.
Si seulement Sassou avait un peu de consistance ou d’intégrité, il devrait également demander que les affaires aussi scabreuses que scandaleuses dont son fils KIKI est le maitre à bord soient rendues aussi publiques. Pourquoi vouloir pendre a un croc de boucher Jean-Jacques BOUYA et laisser KIKI, CLAUDIA, ONDONGO, NGOKANA, MAURICE NGUESSO, NDENGUET, OKEMBA…..
Tout l’argent du Congo n’a pas été seulement dépensé dans les chinoiseries de BOUYA.
Comment pensez-vous que SASSOU puisse laisser la China Bridge for Construction(CBC) appartenant à BOUYA réaliser des grands travaux titanesques qui se révèlent n’être que des châteaux de paille se détériorant à la moindre intempérie.
Comment pensez-vous que les appels d’offres obtenues par les milliers des membres du clan se transformant à l’occasion en opérateurs économique véreux et insolvable n ont été que l’œuvre de BOUYA ?
Le détournement financier qui a crucifié le CHU, c’est aussi BOUYA ? Pourquoi le député IBOVI n’en parle pas ? Le Non-paiement des bourses des étudiants c’est aussi BOUYA ? Pourquoi KIKI qui se vantait d’être le sauveur de l’éducation congolaise ne vient-il pas à la rescousse des étudiants en détresse ? Le scandale PANAMA PAPPERS qui éclabousse Bruno ITOUA, Lucien EBATA, Christel SASSOU… c’est aussi BOUYA? L’actuel ambassadeur du Congo en France qui détiendrait près de 800 millions de dollars aux îles caïmans et Belize, c’est aussi BOUYA? Le coup du coupable idéal ne marche pas. Ils sont tous concernés dans les affaires qui ont conduit le pays à la banqueroute.
Nous devons combattre ce système qui continue d’acheter l’idée d’une politique électorale de façade, des parlements, des constitutions, des projets de loi, du lobbying et l’apparition d’une économie multiforme et désastreuse. Les leviers du pouvoir sont devenus tellement contaminés qu’ils ont besoin des voix de citoyens qui ont perdus leur pertinence. Ce clan érigé en système devient totalitaire et ses structures deviennent artificielles de façon flagrante. Pourtant, il perdure au pouvoir par la force ou la fraude.
Notre médiocre élite en déroute est en train d’essayer désespérément de sauver un système qui ne peut l’être. Plus important elle tente de se sauver elle-même. Toutes les tentatives pour travailler dans ce système dégradé et cette classe de puissants courtiers claniques se révéleront inutile et la résistance doit répondre à la dure réalité nouvelle d’un ordre nouveau au Congo.
Nous savons tous où est notre argent (1)
Jean-Claude BERI
(1) http://www.dac-presse.com/congo-brazzaville-cest-aux-pilleurs-de-rembourser-non-peuple-de-serrer-ceinture/