NOTE DE DAC :
Elle est magnifique, combative, souvent indignée, brutalisée parfois humiliée par les grondements macabres composés d’ une symphonie de sons de la mort joué par les semeurs de détresse. Même avec un genou à terre cette sœur , femme , maman, a su se surpasser pour relever son mari et reconstruire sa famille. Encourager son conjoint est une chose primordiale dans la vie maritale. Quand elle encourage son mari et que celui-ci sent que sa femme le soutien, alors il peut soulever des montagnes ! Aimer son mari, c’est le soutenir, être là quand il en a besoin. Savoir voir sa fatigue et se soucier de lui dans les pires moments de la vie ! Reconnaître ses qualités même si il a plein de défauts. Etre tout simplement aimable et aimante pour qu’il se sente bien chez lui, dans sa maison ! C’est aussi prier pour lui, chaque jour !
Cela parait extraordinaire pour ceux qui ne la connaisse pas, pour nous, ses frères et sœurs, nieces , neveux et amis c’est le prolongement de toute l’éducation que nous avions reçu de nos parents. Nous avons en nous le sens de la disponibilité et du service. C’est-à-dire penser aux besoins de l’autre avant nos propres besoins le tout dans l’humilité, le respect et l’amour de son prochain.
Ma sœur , Madame KALLA KALLA née BERI que nous appelons affectueusement » Mama TCHE » , merci d’honorer la famille par ta bravoure et ton amour infini pour ton mari.
Guy MAFIMBA
L’hommage à notre frère AUGUSTIN KALLA KALLA qui vient de porter au panthéon des grandes dames son épouse.
LES DERNIÈRES NOUVELLES DU SASSOULAND : TÉMOIGNAGE AFFECTUEUX & ÉMOUVANT D’UN ANCIEN PRISONNIER A SON ÉPOUSE.
Augustin Kalla Kalla
Père et mère de deux jumelles X 2 successivement, ça se fête spécialement. Toute ma gratitude infinie à cette dame qui a su sincèrement et profondément remplacer ma mère. Elle m’a toléré dans mes excès mondains d’homme aux atomes parfois un peu fourchus. Elle m’a cherché partout, parfois seule, lors de mon enlèvement, ma détention au secret, mon innommable torture en 2016.
C’est elle qui est venue me récupérer au portail de la morgue municipale de Brazzaville après que mes geôliers m’y aient jeté, me croyant quasiment mort.
Elle m’a bercé, réconforté, pris foncièrement soin de moi pendant mes douloureux, lourds et longs soins intensifs à la clinique. Elle méritait cette reconnaissance publique. Ce n’est pas pour faire pleurer quelqu’un, c’est un hommage mérité à cette femme qui m’a toujours fait oublier que je suis orphelin de mère. Sois glorifié, Seigneur de me l’avoir envoyée, alors que je n’ai rien fait pour la mériter. Reconnaissons nos épouses et époux pendant que nous sommes tous en vie. Alléluia !!!
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NOTRE COMMENTAIRE: Nous nous devons de lui ouvrir les colonnes de notre page. Cet homme est un rescapé, il vient de très très loin. Il a échappé miraculeusement à la horde sauvage de cette dictature qui écrase tout sur son passage sans aucune distinction. Seul lui sait ce qu’il a enduré. De cette épreuve, il en gardera des séquelles. A lui tout seul, il est une belle leçon du courage et de la vie. Ses convictions chevillées au corps, malgré sa mise à mort, il est resté debout et droit dans ses bottes. Des hommes comme lui, sont une fierté pour nous qui combattons cette dictature atroce. Longue vie frérot !