Note de DAC PRESSE : Au moment où l’on se prépare dans certaines officines de la diaspora a annoncé la transition avec à sa tête Charles Zacharie BOWAO, Sassou perd de nouveau son sommeil. Il veut maintenant la peau de BOWAO. Lisez cet article de notre confrère Congopage.
Des menaces de mort contre Bowao se précisent. Charles Zacharie Bowao serait-il la prochaine victime dans le collimateur du gang au pouvoir ? En tout cas le maître du Congo aurait décrété à son propos : « puisqu’il m’empoisonne la vie avec ses déclarations, allons seulement jusqu’au nettoyage. »
En termes mafieux, il s’agit d’un contrat qui serait lancé sur la tête du philosophe comme probablement bientôt (si ce n’est déjà fait) sur celle de l’écrivain Alain Mabanckou dont les passages dans les médias français font aussi mal à Sassou qu’une rage de dent.
Maître-chanteur
Mais avant d’exécuter ledit contrat, comme pour le général Mokoko, un chantage est exercé sur Bowao. Serait-il si inconsolable à ce point notre Monsieur 60% ? Avec ce beau score, Denis Sassou Nguesso n’en finit pas, curieusement, de menacer de mort ses adversaires, notamment ceux qui, à l’image de Zacharie Bowao, ne lui reconnaissent pas sa « victoire ».
D’abord Il y a eu le chantage à l’affectif exercé sur le général Jean Marie Mokoko en vouant aux gémonies sa maman, nonagénaire, si celle-ci ne persuadait pas son fils chéri de « reconnaître » la victoire de lui Sassou.
Dans notre précédent article, on a vu comment un émissaire, Le cancérologue Thierry Ngombet, les poches bourrées de 100 millions de frs cfa, fut envoyé comme plénipotentiaire pour convaincre le cousin Jean Marie Michel Mokoko, dit « J3M » d’abdiquer en apposant sa signature au bas d’un texte tenant de lieu de certificat de reconnaissance.
Jean-Marie Michel Mokoko opposa un NIET catégorique.
Voilà alors Sassou qui revient à la charge. Cette fois-ci sur le professeur Zacharie Bowao. Avec la même méthode : le chantage à l’ethnie.
Pour ce faire, Sassou a fait appel à ses « frères du coin », les hauts cadres « Likoualiens » les priant de demander à Bowao de seulement arrêter. Mais surtout, de reconnaître la victoire proclamée par la Cour Constitutionnelle. Par conséquent : interdiction formelle de faire des déclarations critiques contre le pouvoir, ordre de ne plus alimenter sa page Facebook de ses écrits sur le braquage électoral de mars 2016.
Pierre Anga
Qu’adviendra-t-il si Bowao persévère dans sa sévérité envers Sassou ? Eh bien il connaitra le sort du capitaine Pierre Anga abattu pour avoir contesté l’autorité politique de l’homme du 5 février et pour avoir accusé Sassou de ne pas être étranger à la mort de Marien Ngouabi.
La tragégie d’Ikonongo a fait école dans le système criminel de Sassou ; car notons que les menaces à la Anga Pierre avaient déjà été brandies à Ntoumi après la guerre civile de 1997 puis, récemment au général Mokoko via son émissaire Ngombet Mbalaoua. Quant à Bowao, mission est donnée à tous ses « parents » de la Likouala, de le lui dire. Sinon : « mbata ya bakolo », sinon représailles. Sinon, « mountou ou fwa. »
Il y a lieu de craindre qu’il n’y ait quelque chose d’Ikonongo dans le pronostic vital de Bowao. Depuis 1977, il y a chez les intellectuels du Nord, quelque chose de Marien Ngouabi.
Émissaires et porteurs d’eau du département de la Likouala
La délégation des Katangais a été conduite par Marius Mouambenga, et composée du Préfet Dzombo Monbonzo, le Député Sabaye et des Ministres Gilbert Mokoki et Henri Dzombo. Manquait à l’appel, Jean Marie Tassoua, alias général Giap.
A côté de cette démarche officieuse, les agents secrets de Jean-François Ndenguet et Jean-Dominique Okemba ont abattu un travail de fourmi qui a noirci le tableau.
Lorsque les services de renseignement escroquent Sassou en lui vendant de fausses informations !
Les fiches des services de sécurité indiqueraient que Bowao serait en intelligence avec Ntoumi dont il soutiendrait la rébellion armée en lui fournissant armes et munitions. Selon les espions de Sassou, Bowao aurait choisi la logique de guerre, comme Mokoko et Ntoumi. D’après ces sbires, Zacharie Bowao cacherait une main de fer dans un gant de velours, que, de toute manière, Ntoumi et Bowao : même combat.
A ces mots, le sang de Sassou n’a fait qu’un tour. Selon le tyran d’Edou, le cas de Bowao n’est plus négociable. Après le chantage ethnique, Sassou aurait passé la vitesse supérieure. Des parents sont alors envoyés en délégation auprès du frondeur. Voici le message : « Le courroux va s’abattre sur toi un de ces quatre. La fatwa serait sans appel. La main de Sassou ne va pas trembler lorsqu’il va sévir. »
Bowao n’a qu’un mode opératoire : la philosophie.
Mais où vont-ils chercher tout ça, ces hommes de main de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), du Conseil National de Sécurité (CNS) et de la Direction Générale de la Sécurité du Territoire (DGST) ? Il est vrai que chez Sassou, quand il n’y a pas de preuves, il faut les inventer. Qui veut noyer son chien l’accuse de rage.
Bowao, guerrier ? Voyons !
« La plume qui prévient vaut mieux que le canon qui détruit » aime à répéter le Professeur Charles Zacharie Bowao. Il ne sait rien faire d’autre qu’utiliser sa plume comme exutoire pour peindre notre société.
C’est à tort que Sassou le bombarda jadis Ministre de la Défense, lui la Chouette de Minerve.
Pour la philosophie, dans un état de droit, le débat contradictoire est le seul champ de bataille possible. Les Kalachnikov n’y ont pas leur place. Les biceps font place aux concepts. Les obus doivent être rangées dans les dépôts d’armement où ils ne doivent pas exploser comme à Mpila. Fort de son argumentaire et muni de la raison éclairée pour avoir soutenu les candidats Guy Brice Parfait Kolélas et Jean Marie Michel Mokoko, Charles Zacharie Bowao ne se fait pas du mouron. Il ne cesse de récuser la tricherie électorale, d’accuser les voleurs de voix.
S’opposer avec les moyens de bord et dénoncer avec l’encre de la plume restent la seule méthode pour ce professeur de logique et d’épistémologie.
Privé des médias et d’espaces publics pour dénoncer, protester et crier le Professeur s’est rabattu sur son blog et sur sa page Facebook. C’est précisément ce qui met Sassou dans une colère noire. Mais comment rester impassible face aux bombardements des quartiers sud, véritables montages grossier du pouvoir. Le penseur pouvait-il rester silencieux face au complot contre le Pasteur Ntoumi quand tout le monde a vu le coup monté ?
L’intellectuel organique devait-il rester muet face aux assignations à résidence des candidats à la présidentielle, Jean Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et Claudine Munari ? A moins de n’avoir pas lu « L’Indignez-vous » de (Stéphane Hessel), qui aurait pensé que le coordonnateur de la plateforme de l’Idc-Frocad n’allait pas recadrer les sorties de piste de certains des leaders de l’opposition dont les hésitations, les déclarations et les prises de position ambiguës donnant du fil à retordre à la cohésion de l’opposition et donc de la Majorité Républicaine ?
Lorsque la parole devient plus dangereuse que le canon !
A toutes ces préoccupations, majeures pour l’unité de l’opposition, le théoricien de la politique, Charles Zacharie Bowao, Professeur Spécialiste de logique argumentation et épistémologie, a préféré la problématique subversive à la soumission passive. Une posture qui a conduit à déconstruire le discours de Sassou tout en mettant à nue chacune de ses stratégies de hold-up électoral. Ne pas reculer devant rien. Fidèle à ses convictions, Charles Zacharie Bowao n’a eu de cesse de combattre cette tricherie à ciel ouvert. Il est devenu le bouc émissaire, l’empêcheur de tourner en rond, le poil à gratter, l’arrête qui coince dans la gorge et pourquoi pas une grosse verrue plaquée sur le nez !
La posture de Bowao a fait de lui l’homme à abattre au même titre que Mokoko et Okombi. Le vainqueur contesté de l’élection de mars 2016, a donc utilisé des « gars du coin » pour aller faire entendre raison à Bowao avant qu’il n’en finisse avec lui. D’abord la carotte, ensuite le bâton.
Autorisation de tuer.
Bowao, l’homme de la plume, l’érudit, le Philosophe se serait transformé ? Spartacus, oui. Rambo non. Robin des Bois, oui. Boko Haram, jamais. Même si les Katangais sont réputés guerriers, de là à se transformer en chef de guerre, il faut raison savoir garder. Reste que Sassou Nguesso a envoyé son « autorisation de tuer » à Bowao, via ses visiteurs Katangais, assortie d’une indulgence si jamais, et si jamais seulement, il reconnaît, mutatis mutandis, sa victoire. La sentence adressée à Bowao doit s’exécuter au plus vite.
A quoi tient une vie ?
La vie de Bowao, comme celle de Mokoko et de André Okombi Salissa ne tient qu’à un fil. Ils sont à la merci d’un tyran obsédé par la reconnaissance. Pourtant, la DNR, Pona Ekolo, le PCT, M2NR, « L’œil Neuf », et autres ont reconnu cette réélection. Oui mais il veut la reconnaissance des adversaires. Pas celle des flatteurs. « Monsieur le Président, vous avez gagné. Alors allons seulement ! »
Allons seulement.
Les dictateurs aiment les ennemis qui sont dans son camp, détestent les flatteurs . Allons seulement ? Où ? Mais nous y sommes ! Oui ça n’a pas marché comme prévu.Politique yi koubidi aurait dit Kolélas-père. « Allons seulement » est une formule pleine de malice prononcée par les sassouistes sûrs de leur affaire quand ils anticipèrent les présidentielles. « Allons seulement » est un congolisme au même titre que le « Ou bien » des Ivoiriens dont l’intelligibilité échapperait aux locuteurs exogènes au champ lexical local. Il faut une vigilance linguistique pour en pénétrer la sémantique de la notion « Allons seulement ». Le « Allons seulement » du PCT est le summum du piège politique. Allons seulement ; quand on y sera vous verrez ce que vous allez voir. Mais par un retournement acrobatique, l’opposition (c’est de bonne guerre) s’en sert pour ironiser, pour se moquer de ceux qui n’ont obtenu au bout du compte que 8% des suffrages exprimés. Ils voulaient y aller, ils n’y sont pas arrivés (sous-entendu, au bout de leur machination). C’est tout vu. C’est touffi (la merde).
Petite vérole.
S’il est aujourd’hui établi que cette élection est frappée d’une « petite vérole » comme le dit l’écrivain-romancier Alain Mabanckou, pourquoi ne pas reconnaître qu’il y a une crise post-électorale et ouvrir des voies de sortie de crise pour que le Congo retrouve les rails de la démocratie ? (Petite vérole, stigmatisation très balzacienne).
Pourquoi lancer des fatwa à tout va contre tous ceux qui contestent cette élection. Bowao et l’ensemble de l’opposition ont répété devant l’opinion internationale et nationale qu’ils n’avaient pas d’armes et qu’ils ne comptaient pas conquérir le pouvoir par les armes mais par la voie des urnes. C’est ce qu’ils ont fait et y sont arrivés. Leur victoire a été volée. Le peuple s’est massivement déplacé dans les bureaux de vote pour élire les candidats de leur choix. Et leurs suffrages se sont portés sur Guy Brice Parfait Kolélas et Jean Marie Michel Mokoko. Le dire et le répéter à la terre entière seraient un crime de lèse-majesté pour valoir à ceux qui le revendiquent des menaces de mort précédés d’odieux chantages à l’affectif pour Mokoko et à la fibre tribale pour Bowao.
Allons seulement au dialogue ! « Allons seulement ou bien ? »
Si à un général de Division, Jean Marie Mokoko, les barbouzes du pouvoir ne s’encombrent guère de précautions pour le malmener, combien de fois celui qui n’a que son capital intellectuel comme système de défense ! Le pouvoir avec sa « Sécuritate » a beau jeu, dans cette ténébreuse affaire, de s’en prendre à un intellectuel sans défense. Et Zacharie Charles Bowao a bon dos. L’intellectuel de Bayardelle est devenu l’homme à abattre alors qu’il n’a pas fait pire que Victor Hugo qui fomenta un coup d’état contre Napoléon III. Et, Victor Hugo avait toutes les raisons de faire le coup d’Etat.
Le métier d’intellectuel.
Malheureusement depuis Platon, l’intellectuel c’est celui par qui le risque arrive. Si le pouvoir est le cimetière des hommes politiques (ils veulent y demeurer à vie), en revanche, la peine capitale est le pain quotidien des intellectuels. Des penseurs comme Trotski, Soljenitsyne, Sakharov en ont fait la douloureuse expérience dans la Russie stalinienne et brejnévienne. Bowao serait-il le Trotski de Sassou ? En tout cas, tout penseur fut-il du bureau politique du PCT, la foudre de monsieur 8% le poursuit depuis les explosions du 4 mars 2012 à Mpila-Brazzaville où on le chargea déjà comme bouc-émissaire.
C’est le silence ou la mort si Bowao n’arrête pas de contester par ses écrits et ses prises de paroles le hold-up électoral de Monsieur 8%.
Si, par extraordinaire, Bowao cédait au chantage (ce qu’il a exclu) on aura compris qu’il s’agit d’une manipulation du pouvoir. Lorsque même les écrits hantent les nuits des apprentis démocrates, il y a lieu de désespérer de l’avenir.
Par : Ossereondélé
source: http://www.congopage.com/Une-fatwa-de-Sassou-contre-Zacharie-Bowao
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CONFIRMATION D’UNE FATWA LANCÉE CONTRE CHARLES ZACHARIE BOWAO
Une fatwa contre moi ? Des menaces de mort à mon encontre ? Oui, c’est vrai, Congopage est bien renseigné.
J’ai effectivement reçu une visite de cette délégation qui m’a demandé de rentrer dans le rang. C’est à dire abandonner l’opposition et rejoindre le PCT et DSN en échange d’un poste, d’un rôle et d’une compensation financière. En cas de refus, il m’a été indiqué qu’ils craignaient pour ma vie.
Jamais je n’accepterai de me compromettre et de compromettre notre combat. Je n’ai pas peur. Rien n’arrêtera mon combat, rien ne changera mes convictions. J’irai jusqu’au bout, même au prix de ma vie. Mon combat n’est pas pour moi. Il est pour le Congo et les congolais. Mon combat est pour changer le Congo, afin d’en faire un pays qui oeuvre pour le bien commun. Aucune menace ne me fera reculer. Mes chers concitoyens, restez mobilisés. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il m’arrive, nous devons aller au bout de ce combat.
Je renouvelle mon appel à la paix et à un dialogue politique inclusif sous l’égide de la communauté internationale.
Je renouvelle mon appel à la libération des prisonniers politiques toujours enfermés ainsi que la libération des candidats à l’élection présidentielle qui sont toujours en résidence surveillée. Je renouvelle mon appel à donner l’accès au Pool aux organisations humanitaires afin de porter secours aux populations qui souffrent. Les menaces et la corruption sont exactement ce dont nous voulons débarrasser notre pays.
Charles Zacharie Bowao
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