Note de DAC Presse : Actuellement au Congo, on observe une pénurie de gaz et de carburant. Pourquoi les Congolais doivent-ils patienter jusqu’à la fin de l’année afin de se procurer du gaz butane ? Pourquoi le gouvernement de Sassou Nguesso n’a-t-il pas anticipé sur le stockage ou sur la commande d’un butanier en connaissant la capacité de production de la CORAF ? Il s’agit simplement d’une gestion chaotique du Congo-Brazzaville par le clan Sassou d’où une dégradation généralisée de la situation économique et sociale du Congo-Brazzaville. Ce sont les congolais qui souffrent. Pas les membres du clan Sassou et leurs familles.

Notre compatriote Paul Soni-Benga a exprimé son émoi en disant : « Pénurie de carburant, crise du gaz et donc pas moyen de faire la cuisine. On se rabat sur le charbon à défaut du bois de chauffe; respect de l’environnement oblige! Comme si de rien n’était de cette pénurie du gaz qui dure depuis plus d’un mois où les gens sont contraints de se balader avec les bouteilles de gaz dans les coffres de leurs voitures, voilà que devant la représentation nationale, les Vénérables, pour ne pas les citer, le ministre des Hydrocarbures a promis aux Congolais qu’ils verront le bout du tunnel dans six mois.

D’ici-là, les Congolais devront patienter. Pour les plus futés, ils peuvent aller à Ouesso ou à Sembé ou Souanké pour profiter des approvisionnements vénus du Cameroun voisin!

Galère? Vous avez dit Galère eh bien, depuis bientôt un mois, les Congolais galèrent dans les pénuries et les délestages. Délestage de salaires, d’électricité, d’eau, de gaz, de carburant, etc…, n’allez pas répéter que tout ce qui est décrit relève de la pure invention. Non. C’est la stricte réalité de ce que vivent les Congolais. Ce n’est pas de la critique mais une simple observation. Les têtes vont-elles tomber? Hummmm! Bienvenu au Congo! Toute ressemblance avec un pays imaginaire à l’affiche dans les salles de cinéma n’est que fortuite!!!! »


Le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Tchystère Tchikaya a promis devant les sénateurs congolais que les difficultés d’approvisionnement en gaz butane seraient résolues dans six mois. Un délai qui laisse pantois des millions de Congolais en quête perpétuelle du butane pour leurs besoins de cuisine, notamment. En un mot, la pénurie serait observée jusqu’au dernier trimestre de l’année.

S’exprimant à la chambre basse du parlement, au cours de la 44ème session ordinaire, le chef du département des Hydrocarbures a fait savoir qu’une commande d’un butanier qui va arriver à Pointe-Noire pour répondre au besoin en gaz des compatriotes, a été lancée pour un court terme. En fait six mois de patience.

A cette occasion, le ministre des Hydrocarbures a expliqué aux sénateurs que le prix d’entrer de distribution étant différent du prix à l’international, l’Etat a pris la résolution de subventionner ce différentiel pour importer ce butanier qui va arriver à Pointe-Noire, chez GPL SA, pour pouvoir distribuer du gaz aux Congolais, dans les six mois à venir.

Le ministre des Hydrocarbures a également indiqué qu’aujourd’hui le champ de Nkossa produit du butane qui est géré dans le cadre d’un contrat de partage de production entre la République du Congo et des opérateurs et les investisseurs.

La part du butane du Congo dans ce champ, a-t-il indiqué, est envoyée à la Congolaise de raffinage (CORAF). Ce gaz est distribué, mais la portion du gaz produite par la CORAF ne peut subvenir qu’à 20% maximum des besoins du pays en gaz butane, ce qui veut dire que 80% du gaz sont importés à des prix internationaux.

Et pourtant, le code des Hydrocarbures et le contrat de partage de production privilégie d’abord l’approvisionnement domestique de la République du Congo, et non les exportations de ce gaz. Le gaz de Nkossa, une fois produit, va dans un stockeur à gaz qui le renvoie au niveau international à des marketeurs qui revendent ce gaz et l’envoie sur GO GAZ à Libreville. Il est ensuite réimporté au Congo et taxé, sous la barbe des autorités qui peinent à mettre fin à ce circuit très onéreux pour le pays. «Ce sont des aberrations, le gouvernement travaille pour que le gaz de Nkossa parte directement au Port autonome de Pointe-Noire, chez GPL SA, et soit disponible pour les Congolais », a assuré le ministre Tchystère Tchikaya.

L’opérateur de Nkossa est d’accord, le gouvernement regarde actuellement à quel prix est ce gaz et s’il faut le subventionner, mais les économies d’échelles seront faites. Ce sont ces différentes étapes qui feront que le prix du gaz puisse peut-être augmenter. « A très court terme, le gouvernement a bien l’intention d’assainir cette filière pour pouvoir répondre aux besoins de nos compatriote », a-t- il déclaré devant les élus.

Le ministre des hydrocarbures a, par ailleurs, indiqué qu’aujourd’hui, la loi a complètement libéralisé le secteur de distribution du gaz. Il a été cependant constaté que dans la distribution, il n’y a qu’un seul distributeur qui s’organise pour distribuer le gaz en République du Congo. «Nous avons un certain nombre de stations d’essence appartenant à des marketeurs. C’est libre aujourd’hui, donc nos compatriotes devraient trouver du gaz sur l’ensemble des stations, quelle que soit la station», a mentionné Jean Marc Tchystère Tchicaya.

Le gouvernement, en termes de distribution, est en train de remettre rapidement de l’ordre pour que le gaz de Nkossa produit en République du Congo soit distribué dans les stations comme de l’essence.

Les congolais attendent ardemment ce butanier, car la pénurie du gaz oblige des ménages congolais à recourir aux moyens archaïques de cuisson d’aliments. Ce qui est peu commode en plein 21ème siècle. Avec la mise en production du gisement Moho Nord par la société Total, l’on croyait résorber l’épineux problème de pénurie de gaz butane dans le pays.

Par Vox Congo