Vérités sur les négociations entre le Congo et le FMI et sur les salaires

Par   :

laurent-dzaba-300x168-3415352 Laurent DZABA

 Laurent DZABA

 Depuis plus d’une année, le pouvoir de Brazzaville, véritable architecte de la misère des congolais, essaye à travers les médias et les journalistes qui lui sont acquis, de flouer les congolais sur des « soi-disant » attitudes hostiles des experts du Fonds Monétaire International (FMI) qui tergiversent dans le dossier concernant l’aide à accorder au Congo. Cette communication absurde et stupide des gouvernants qui tentent par tous les moyens de multiplier des contre-vérités en espérant qu’elles infusent dans la société et se transforment en vérité, est une faute politique.

 Les congolais doivent savoir que si le FMI n’a toujours pas renfloué les caisses de Mpila, c’est tout simplement parce que le pouvoir est incapable de respecter les engagements pris auprès de cette institution. Ce n’est donc pas, contrairement à l’opinion répondue, le FMI qui refuse d’aider le Congo. Pour rappel, sur la dizaine de points contenus dans l’accord avec le FMI, seuls les points concernant la reprise du trafic du CFCO et la fin des hostilités dans département du Pool ont été respectés. Pour le reste, c’est le chemin de croix. On peut comprendre que dans la galaxie cobotique de Mpila, certains piaillent à l’idée de jeter dans les poubelles de la République, lors d’une hypothétique opération anti-corruption, des créatures indexées et brocardées par les citoyens.

Une chose est sûre, on ne dirige pas un pays avec des états d’âme et dans la démagogie populiste. Ce pouvoir qui s’est engagé auprès du FMI à éloigner, toute la racaille qui écume les allées du pouvoir, à des années lumières des caisses de l’état, se contente aujourd’hui, par des discours tièdes et sans profondeur, à proférer des menaces dont tout le monde s’en moque. Se sentant incapable de se débarrasser des voleurs et des corrompus, le pouvoir allume des cierges tous les soirs pour que le cours du baril de pétrole grimpe sur le marché.

A défaut de faire des reformes, d’assainir les finances publiques et de promouvoir une nouvelle élite patriote et responsable capable de relever le défi, le pouvoir compte sur la hausse des prix du baril et sur l’évolution exponentielle de la production des champs pétroliers pour se refaire une santé économique. Malheureusement, tout ce rafistolage grossier ne suffit pas pour payer les dettes vis-à-vis des créanciers et tenir les engagements envers les salariés congolais. Sans stratégie, sans vision et sans liquidités pour payer les fonctionnaires, le pouvoir a donc repris avec ses vieilles habitudes : Gager le pétrole. En vérité, les salaires d’aujourd’hui sont payés avec les liquidités des futurs barils de pétrole (pétrole qui se trouve encore dans le sous-sol congolais). Après avoir flâné à travers le monde avec les milliards destinés aux générations futures, ce sont des millions de barils des générations futures que le pouvoir fait partir en fumée à travers ces opérations scabreuses. Hypothéquer la future production de pétrole en échange d’argent frais, c’est créer des montagnes de dettes pour les générations futures. Cela est inadmissible !

Voilà l’héritage que ce pouvoir veut laisser aux enfants et petits-enfants de la République. Une infamie, un véritable champ de ruine ! Celui qui aime son pays, ne peut à ce point sacrifier l’avenir de sa jeunesse. Il est difficile de comprendre ce comportement égoïste du pouvoir. Combien de morts, combien de dégâts socioéconomiques faudrait-il encore pour qu’il comprenne enfin qu’il est entrain de sacrifier plusieurs générations par son arrogance qui est somme toute, l’arme préférée des incompétents ?

Nous sommes le Congo Unis, Plus jamais sans nous.

Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.

 Laurent DZABA