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Par : Guy MAFIMBA MOTOKI.

Mes chers compatriotes,
Mes chers amis (e),

Une année se termine, une autre s’ouvre devant nous, telle est la règle. Celle qui rythme toute existence à savoir : naître, vivre, mourir.
Rendons grâce à l’Éternel des armées qui nous donne ce souffle de vie pour clore cette année 2018. A celles et ceux qui ont perdu des êtres chers en cette année 2018, que notre compassion les accompagne. Aussi, nos pensées à la famille de mon regretté frère de lutte Albert Yembe Kibamba; mon aîné, membre éminent de la diaspora congolaise Raymond Thimotée Mackita et celle d’un homme d’État monsieur Félix Gabou. Trois figures illustrant l’amour de la patrie disparus loin des siens pour les uns, consacrant la souillure et les turbulences de la mère patrie.  »Mabele Mokondzi » dixit nos paroliers.

Nos pensées fraternelles à l’endroit de Sébastien Mationgo, William Otta et Placide Eleka éprouvés par quelques soucis de santé cette année 2018, cadres éminents, patriotes, éloignés de la mère patrie par égoïsme des uns et intolérance des autres. La méritocratie ayant fait son deuil au Congo.

Mes chers compatriotes, Chers amis (e)

La vie, la nôtre, un sacerdoce au service des autres, elle n’a pas été de tout repos en cette année 2018. Le combat pour la libération de notre pays, prise en otage par une organisation criminelle s’est accentué, méthodiquement, assurément vers une victoire certaine. En cette fin d’année, nos pensées à deux dignes fils du pays le général Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa victimes de l’intolérance politique, la haine et la monstruosité des hommes du pouvoir. La privation des libertés fondamentales dont sont victimes Claudine Munari, Charles Zacharie Bowao, Blanchard Oba, Michel Mampouya, Paulin Makaya etc…semble être l’alpha et l’oméga d’une politique de conservation par la baïonnette d’un pouvoir usurpé.

Notre peuple, le vaillant peuple congolais n’est pas épargné dans cette politique de déshumanisation scellée par les tenants du pouvoir dans les cercles, loges ésotériques et sataniques.  »Les larmes et le sang des autres  » pour la conservation de  »leur pouvoir » une tragédie sans fin. Après la tragédie du Pool, nous avons vécu le crime innommable de Chaconat où le pouvoir a sacrifié plus de 13 de nos jeunes. Par ailleurs, les  »bébés noirs » , milices au service du pouvoir créés jadis pour les besoins de la cause sèment la mort et la désolation dans nos quartiers. Aux yeux des tenants du pouvoir. Enfin, la paupérisation à souhait de notre peuple a pris une dimension sans précédent.  »Affamer pour mieux les asservir », telle est leur devise. La faim, la soif, la maladie sont devenus le lot quotidien des congolais. Cette injustice qui touche les anciens, frappe avec une ardeur inouïe l’avenir de la nation : la jeunesse. Une couche qui représente 70% de la population est soumise à une  »éradication programmée », tenez : ** l’inculture par la destruction du système éducatif; ** la maladie par la dépravation des mœurs et la consommation de l’alcool et drogues;

** le chômage massif facteur amplificateur du taux de mortalité dans cette couche juvénile ou fuir le pays demeure l’option.

Mes chers compatriotes, Chers amis (e), Parce que il faut renaître un jour, le Congo-B doit renaître de ses cendres. Ce tableau apocalyptique non exhaustif dressé plus haut n’est nullement une volonté funeste ou politicienne d’accabler le régime en place dans notre pays. Il est la traduction d’une prise de conscience historique, celle d’un État voyou qui a sabordé la concorde nationale, mis en banqueroute notre pays, tout en hypothéquant gravement son avenir, sa survie comme Etat-nation. Le risque est grand, réel de ne plus disposer de pays dans un monde mondialisé dans lequel les instants primaires de conquête et de leadership des puissants tendent à lézarder les règles internationales. En conséquence, l’impasse politique, socio-economique et financière qui sous entend la crise post-electorale que nous vivons doit être définitivement résolue en cette année 2019. Deux alternatives se présentent à nos frères du pouvoir armé de Brazzaville : 1/- un compromis politique historique au travers la vérité, la justice, la réconciliation ;

2/- la chute inéluctable du régime de monsieur Sassou Nguesso dans l’intérêt supérieur de la nation.

Tel lors de l’avènement de l’ANC pour la libération de l’Afrique du Sud, la diaspora congolaise dans sa diversité, toujours plus déterminée, poursuivra son combat de libération de la mère patrie.

Que l’année 2019 soit celle de la renaissance des peuples du bassin du Congo et l’Afrique en général. Nos pensées au vaillant peuple congolais de la RDC dont la prophétie de Frantz Fanon semble se réaliser à savoir : l’Afrique à la forme d’un pistolet dont la gâchette se trouve en RDC.

Bonne  année.
Onction Himalayenne

J’ai dit.

Guy MAFIMBA MOTOKI.